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Le plan national de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires suscite de nombreuses réactions.
Il aura suffi d’évoquer une augmentation du délai de carence dans la fonction publique pour que le clivage droite-gauche resurgisse. Le plan de lutte contre l’absentéisme des fonctionnaires, dévoilé par le ministre de la Fonction publique dans un entretien au Figaro, fait déjà couler beaucoup d’encre. Guillaume Kasbarian souhaite notamment « porter le nombre de jours de carence d’un à trois », afin d’aligner le régime de la fonction publique sur celui du secteur privé et réaliser environ 1,2 milliard d’euros d’économies.
À gauche, les réactions sont unanimement négatives. Au micro de France Inter, Manuel Bompard a jugé cette mesure « scandaleuse ». Pour le coordinateur national de La France insoumise, une grande partie des absences dans la fonction publique sont le résultat d’une «souffrance au travail». «Il faut lutter contre les raisons de cette souffrance et pas cibler ceux qui en sont victimes», estime l’élu des Bouches-du-Rhône. La députée écologiste Sandrine Rousseau livre la même analyse et souligne également la perte de « sens » du travail des fonctionnaires. «Votre seule réponse c’est la sanction?», at-elle résumé sur X. Invité sur Franceinfo, le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, a plutôt conseillé au gouvernement de «mieux travailler sur les accidents du travail et sur la cause des arrêts».
Une mesure défendue par le RN
À l’inverse, les élus de droite ont apprécié une mesure qui permet de répondre à la hausse du nombre de jours d’absence dans la fonction publique. À commencer par Jordan Bardella. Sur France 2, le président du Rassemblement national s’y est dit « favorable », à condition qu’elle permette de « financer des mesures en faveur du pouvoir d’achat et de payer les heures supplémentaires d’un certain nombre d’agents ». de la fonction publique», à l’instar des agents pénitentiaires et des forces de l’ordre. Au micro de RTL, le député nationaliste Sébastien Chenu a également approuvé cette mesure, rappelant que le programme de Marine Le Pen contenait l’ajustement du régime de la fonction publique sur le secteur privé – en fixant à deux jours le délai de carence. Le président Horizons de la commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale, Frédéric Valletoux, a quant à lui évoqué une «bonne piste» sur TF1.