Le procès de plusieurs officiers de l’armée congolaise s’est ouvert ce jeudi ce jeudi 13 mars devant la Haute Cour militaire à Kinshasa. Selon un communiqué publié le mercredi 12 mars, le ministre de la Justice a indiqué que ces officiers sont accusés d’avoir abandonné leurs positions face aux rebelles du M23, laissant derrière eux des troupes sans commandement, ainsi que des blessés, des armes, des munitions et du matériel militaire à Goma, dans le Nord-Kivu, et à Bukavu, dans le Sud-Kivu.
À la veille de la chute de Goma aux mains des rebelles, plusieurs généraux et officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) avaient quitté précipitamment la ville pour se réfugier à Bukavu, abandonnant ainsi leurs troupes.
Un scénario similaire s’est également produit à Bukavu, où plusieurs officiers ont fui vers Uvira pour se mettre à l’abri alors que le M23 avançait.
Des sources locales indiquent que ces retraits successifs de hauts gradés auraient facilité l’avancée des rebelles et précipité l’occupation de Goma et Bukavu.
Au sein de l’armée congolaise, ce procès est présenté comme exemplaire et pédagogique, visant à restaurer la discipline au sein des FARDC. Il pourrait également permettre d’éclaircir les circonstances exactes de ces abandons et de révéler d’éventuelles complicités internes ayant facilité la progression du M23.