Lors de la 123ème réunion du conseil des ministres, la ministre de la culture, des arts et des patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, a informée sur la désignation de la RDC comme vice-présidente du bureau provisoire de la conférence mondiale sur l’éducation culturelle et artistique de l’UNESCO prévu du 13 au 15 février 2024 à Abu Dhabi aux Emirats Arabes Unis.
Cette conférence est l’occasion pour les Ministres de la Culture et de l’Éducation du monde entier afin d’adopter un cadre pour l’éducation culturelle et artistique. C’est une suite d’un processus préparatoire participatif et inclusif ayant retenu de nombreuses contributions des États membres de l’UNESCO et d’un large éventail de parties prenantes qui seront soumises à la conférence mondiale pour l’adoption.
« Une fois adopté, ce cadre constituera un outil essentiel pour les Etats membres, leur permettant d’élaborer des stratégies et des politiques intégrées qui ancrent la dimension culturelle dans les systèmes éducatifs, et d’investir dans l’acquisition d’aptitudes et de compétences, notamment par le biais de la culture et des arts, en réponse aux besoins et aux opportunités du monde d’aujourd’hui », a indiqué Catherine Kathungu Furaha.
Evoquant l’opportunité de cette conférence pour la RDC, la Ministre de la Culture, des Arts et du Patrimoine a précisé qu’elle permettra de proposer à l’audience internationale trois axes prioritaires puisés de la feuille de route du Gouvernement et qui cadrent avec la thématique concernée. Il s’agit notamment :
– De la promotion artistique et culturelle, de l’évaluation des questions relatives aux droits d’auteurs et droits voisins qui constituent, à l’heure actuelle, un problème majeur qui mine l’essor de l’industrie culturelle créative, artistique, cinématographique , théâtrale africaine et ce, à la suite de la dynamique occasionnée par les numériques et l’intelligence artificielle ;
– Des discussions sur la valorisation des lieux de mémoires et d’histoires (sites historiques, archéologiques et touristiques), le cas de la route des caravanes qui sont trans-civilisationnelles et transcontinentales ;
– Des échanges sur l’inscription de la rumba comme patrimoine mondial par les deux Congo et par les Etats de l’Amérique latine tel que le Brésil, ce qui mérite de faire l’objet d’un conservatoire de la Rumba, capable d’ assurer une éducation artistique et culturelle au profit des jeunes africains pour assurer sa pérennité.