La ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba a lancé, mercredi 18 décembre à Kinshasa, la campagne officielle afin de promouvoir la candidature de la RDC pour siéger au Conseil de sécurité des Nations unies pour l’exercice 2026-2027.
Dans son allocution, en présence de nombreuses personnalités publiques, la cheffe de la diplomatie congolaise a déclaré qu’« après plus de 3 décennies d’absence au Conseil de sécurité, la RDC se porte à nouveau candidate membre du Conseil de sécurité soutenu par l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ».
L’expérience de la RDC en matière de gestion des conflits, en tant que pays en guerre accompagné depuis des années par la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo, (MONUSCO) est un autre atout évoqué par la ministre des Affaires étrangères.
« Emue par ce sens de responsabilité, la RDC reste convaincue de son expérience unique, sa position géostratégique au cœur de l’Afrique et son engagement en faveur de la paix et de la sécurité, qui font d’elle la candidate idéale pour siéger au sein de cet organe crucial des Nations unies », a argumenté Thérèse Kayikwamba.
Rappelant l’héritage diplomatique de la RDC au sein de cet organe, elle a souligné l’engagement du pays à jouer un rôle proactif dans la revitalisation de la Charte des Nations unies et à contribuer à la paix et à la sécurité mondiale. Cette candidature, soutenue par l’Union Africaine et la SADC, témoigne, selon Mme Kayikwamba, de la volonté de la RDC de renforcer son influence internationale et de partager son expérience unique en matière de maintien de la paix.
Retrouver sa place dans le concert des nations
Lors de sa dernière intervention à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, le Président Félix-Antoine Tshisekedi avait annoncé qu’« une fois élue, la RDC entend jouer un rôle proactif au sein du Conseil de sécurité, participant à la revitalisation de la Charte des Nations unies et contribuant de manière constructive aux débats et aux actions qui en découleront ».
Pour la cheffe de la Diplomatie congolaise, il faut renouveler l’expérience :
« En effet, la RDC n’est pas une nouvelle venue au Conseil de sécurité des Nations Unies. Notre pays a siégé pour la première fois en tant que membre non permanent, entre 1982-1983. Le pays a ensuite renouvelé cette expérience pour la période 1990-1991. C’était un deuxième mandat historique car la RDC avait exercé la Présidence du Conseil de Sécurité, pendant la guerre du Golfe. A cette occasion, notre pays a joué un rôle essentiel dans la condamnation de l’Irak, lors de son invasion du Koweït et de la violation de son intégrité territoriale ».
La RDC a ainsi démontré, selon elle, sa capacité et son engagement à être pays de la diplomatie internationale.