Les autorités congolaises doivent agir rapidement pour éviter que la RDC soit classée sur la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI), entraînant son isolement financier international et diplomatique. L’alerte a été lancée jeudi 3 juillet par le secrétaire exécutif de la Cellule nationale de renseignements financiers (CENAREF), Adler Kisula.
A travers sa communication de ce jeudi, le secrétaire exécutif de la CENAREF a énuméré les actions mises en œuvre pour éviter l’escalade en octobre prochain :
- 23 actions prévues
- 13 sont largement traitées, soit un taux de réalisation de 56,52%;
- 8 sont partiellement traitées, soit 34,78%
- 2 sont non traitées, soit 8,7%.
En 2018, le Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) avait négativement évalué le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux en RDC, estimant qu’il était non-conforme aux standards internationaux et aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
C’est ainsi qu’en octobre 2022, le GAFI avait placé la RDC sur la liste des pays sous surveillance renforcée, dite “grise”. Ce qui entraîne plusieurs conséquences économiques pour la RDC que l’avocat général Adler Kisula explique :
« Cette inscription entraine notamment la baisse des investissements étrangers et de l’aide internationale, la difficulté de lever des fonds sur les marchés financiers internationaux, le ralentissement du développement et de la croissance économique, difficulté d’accès aux services bancaires, la rupture des relations des correspondants bancaires, difficulté de rapatrier des fonds en provenance de l’étranger mais aussi celle de transférer des fonds à l’étranger, la baisse des réserves de change et l’instabilité économique » .
Selon la CENAREF, ces conséquences risquent de préjudicier l’accord minier en discussion avec Washington. Elle attend la promulgation de la loi anti-blanchiment des capitaux votée au Parlement et invite toutes les structures publiques et privées de la RDC à se mobiliser pour cette cause.