Le président Félix Tshisekedi a inauguré, dimanche 17 novembre, à Kipushi, dans le Haut-Katanga, l’usine de production de zinc « KICO », fruit d’un partenariat entre Gécamines et Ivanhoe Mines. Cet événement marque la relance de la mine de Kipushi, arrêtée depuis 1993, et considérée comme un gisement de zinc de classe mondiale.
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba, a qualifié cette inauguration de « symbole fort » de la volonté de la RDC de valoriser ses ressources naturelles pour le développement économique et social. “La mine de Kipushi représente une opportunité unique d’augmenter nos recettes d’exportation et de renforcer la position de la RDC comme acteur stratégique sur le marché mondial des minéraux”, a-t-il déclaré.
Avec une capacité de production annoncée de 45 000 tonnes de zinc par mois, Kipushi se distingue par ses teneurs exceptionnellement élevées en zinc, dépassant 30%, bien au-dessus de la moyenne mondiale (4-12%). En plus du zinc, le site recèle des métaux polymétalliques comme le cuivre, le germanium et l’argent, renforçant son importance stratégique.
Le projet KICO incarne une nouvelle dynamique dans le secteur minier congolais. Le partenariat initial a été révisé pour permettre à la Gécamines d’augmenter progressivement sa participation de 32% à 80% dans un délai de 12 ans, devenant ainsi l’actionnaire majoritaire et le propriétaire de la mine.
Le ministre des Mines a également souligné l’importance des retombées locales. “Cela passe par la création d’emplois, le développement des infrastructures communautaires, et le renforcement des capacités des jeunes Congolais à travers des programmes de formation professionnelle”, a-t-il affirmé.
Alors que la production actuelle est exportée sous forme de concentrés, des projets visent à développer des capacités locales de transformation, notamment la production d’acide sulfurique et d’engrais, afin de dynamiser l’économie locale et de maximiser la valeur ajoutée.
“La relance de la mine Kiko à Kipushi n’est pas seulement une victoire pour le secteur minier, c’est une victoire pour toute la République démocratique du Congo”, conclut Kizito Pakabomba.
Exploité pour la première fois en 1924, le gisement de Kipushi avait arrêté ses activités en raison de la crise économique des années 1990. La relance de cette mine, décrite comme un « joyau unique », témoigne de la résilience de la RDC et de l’ ‘amélioration du climat des affaires, selon les autorités.