Ces manœuvres interviennent alors que Vladimir Poutine a récemment proposé de revoir la doctrine nucléaire russe.
Publié le 30/10/2024 07:45 Mis à jour le 30/10/2024 08:57
Temps de lecture : 1min Une photo du président russe, Vladimir Poutine, fournie par l’agence Sputnik, à l’occasion d’un discours à Moscou, le 29 octobre 2024. (KRISTINA KORMILITSYNA / SPUTNIK / AFP)
La Russie a dit avoir procédé, mardi 29 octobre, à de nouveaux exercices militaires nucléaires, sous la supervision de Vladimir Poutine. Le ministère de la Défense russe a affirmé avoir “pleinement rempli” les objectifs fixés au cours de ces manœuvres qui incluaient “des tirs de missiles balistiques et de croisière” et rassemblait les forces “terrestres, navales et aériennes de dissuasion stratégique”.
Dans une vidéo diffusée par ses services, le ministre de la Défense a expliqué au locataire du Kremlin qu’un des essais prévus consistait à simuler “une frappe nucléaire massive (…) en réponse à une frappe nucléaire ennemie”. A l’ouverture des exercices, Vladimir Poutine a assuré que le recours à l’arme nucléaire demeurait “une mesure exceptionnelle” pour Moscou.
“Compte tenu des tensions géopolitiques croissantes et de l’émergence de nouvelles et de nouveaux risques extérieurs, il est important de disposer de forces stratégiques modernes et constamment prêtes à être utilisées.”
Vladimir Poutine, président de la Russie
cité par l’AFP
Début mai, Vladimir Poutine avait ordonné d’organiser “dans un avenir proche” des exercices nucléaires en réponse aux “menaces” des dirigeants occidentaux à l’encontre de son pays. Fin septembre, il avait ensuite proposé de revoir la doctrine nucléaire russe, en intégrant comme “une attaque conjointe” l'”agression de la Russie par un pays non nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire”. Le chef de l’Etat russe faisait alors une référence directe à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux, qui fournissaient des armements et des financements à Kiev contre les forces russes.