Le phénomène est devenu une « pandémie nationale », écrit l’éditorialiste sud-africain Justice Malala dans le Sunday Times. Depuis plusieurs années, l’Afrique du Sud subit la montée en puissance des « mafias de la construction », qui terrorisent le secteur et font fuir les investisseurs. Le nouveau ministre des Travaux publics, Deon Macpherson, leur a déclaré la « guerre ». Mais d’autres s’y sont cassés les dents avant lui.
«Au début d’un projet, ils envahissent le chantier de construction, entrent dans les bureaux (très souvent) lourdement armés et menacent des individus ou leurs familles», explique Euan Massey, avocat en construction, évoqué par BusinessTech. « Tout est bloqué jusqu’à ce que leurs exigences soient satisfaites », poursuit-il.
« Les souvents armées d’AK-47 et d’autres armes, (les mafias) utilisent la menace de la violence pour exiger des embauches ou un paiement à hauteur de 30 % de la valeur du projet de construction », complète l’hebdomadaire Mail & Gardien.
Les mafias tentent de s’offrir un vernis de légitimité en se présentant comme des « forums d’entreprises » locaux. Le taux de 30 % de la valeur des contrats qu’elles exigent fait d’ailleurs fait écho à une disposition réglementaire qui prévoit que 30 % de la valeur d’un contrat