L’impact du changement climatique qui affecte le monde entier est d’une ampleur sans précédent. photo ONU.
De graves crises alimentaires menacent des centaines de milliers de personnes dans des régions vulnérables notamment les territoires palestiniens, le Soudan , le Soudan du Sud en Haïti et au Mali, où les populations sont confrontées à la famine ou en sont proches, selon un rapport des agences alimentaires des Nations-Unies publié le 31 octobre 2024.
Les conflits, l’instabilité économique et le changement climatique, combinés à la réduction des financements pour l’aide alimentaire et agricole d’urgence entraînent des niveaux alarmants d’insécurité alimentaire aiguë, avec en garde ce rapport. il serait donc souhaitable d’envisager une intervention à grande échelle pour éviter une nouvelle dégradation dans ces régions déjà vulnérables. L’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le programme alimentaire mondial (PAM) indiquent que l’insécurité alimentaire aiguë devrait s’aggraver dans 16 points chauds de la faim au cours des six prochains mois dans 14 pays et 2 régions, le Soudan, le Soudan du Sud, Haïti, le Mali et les territoires palestiniens restent quant à eux au niveau de gravité le plus élevé selon ce rapport.
Les inquiétudes des agences onusiennes
Une jeune femme porte de l’eau dans un camp de personnes déplacées dans la région de Tillabéri, au Niger. Photo ONU
Le Tchad, le Liban, le Myanmar, le Mozambique, le Nigeria, la Syrie et le Yémen ont été classés comme points chauds de très haute tension où un nombre important de personnes sont confrontées ou devraient l’être prochainement à des niveaux critiques d’ insécurité alimentaire aiguë. Les conflits et les violences armées en croissance dans ces zones constituant les principaux facteurs de la faim qui perturbent les systèmes alimentaires, accroissent le déplacement des populations et entravent l’accès à l’aide humanitaire. Les experts estiment que ces situations risquent de s’étendre avec des déplacements de massifs de population dont la conséquence directe sera la persistance probable des niveaux de famine et l’augmentation du nombre de personnes se trouvant dans des conditions catastrophiques aggravantes dans ce cas la crise humanitaire régionale et par ricochet une augmentation des mouvements transfrontaliers vers les pays voisins.
Le dérèglement climatique
Avec la publication du dernier rapport en mai 2024 du PAM, le Kenya, le Lesotho, la Namibie et le Niger ont été ajoutés à la liste des points chauds de la faim, en partie à cause de l’impact des extrêmes climatiques car la variabilité accumule du climat réveille et augmente l’insécurite alimentaire dans de nombreuses régions. Selon ce rapport, le climat mondial marqué par des températures océaniques plus froides dans le Pacifique équatorial devrait persister jusqu’en mars 2025, avec un impact significatif sur les régimes de prélèvement et les températures car elle augmente le risque d’inondations dans certaines parties du Nigéria, du Malawi, du Mozambique, du Soudan du Sud de la Zambie et du Zimbabwe.
Pour lutter contre la famine et la prévention dans les régions localisées, il faudra investir encore plus dans les solutions intégrées, en s’attaquant aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et en ordonnant la dépendance à l’égard de l’aide d’ urgence.