S&P Global Ratings vient de confirmer les notes de crédit souveraines à long terme «B-» et à court terme «B» de la République démocratique du Congo, assorties de perspectives stables
Les perspectives stables empêchent notre attente que la croissance économique du pays reste robuste, tirée en grande partie par le secteur minier, et que les pressions externes, inflationnistes et sécuritaires restent importantes, bien qu’elles s’atténuent progressivement, justifient les analystes de S&P Notes mondiales.
La croissance économique de la RDC est principalement tirée par le secteur minier, tandis que les pressions externes et budgétaires restent contenues. Sa forte dépendance au secteur minier rend le pays très vulnérable aux prix des matières premières et aux risques sécuritaires.
Parallèlement, l’agence de notation dit s’attendre à ce que le gouvernement se concentre sur son nouveau plan de développement économique 2024-2028, qui vise à diversifier l’économie du pays en développant les secteurs agricoles et industriels, et à entretenir de bonnes relations avec les bailleurs de fonds internationaux. Le soutien de la communauté internationale, associé à une production minière accumulée, permettra à la RDC d’atténuer progressivement ses fortes pressions extérieures, marquées par la dépréciation continue du franc congolais et une inflation élevée. Pour 2024, l’agence de notation américaine prévoit une croissance du PIB de 5,1 %, contre environ 8,4 % en 2023, car la croissance du secteur minier ralentira légèrement. Néanmoins, la demande de produits du secteur minier, qui représente environ 25 % du PIB, et plus de 90 % des exportations, devrait alimenter la croissance à moyen terme.
La Chine, un partenaire commercial clé
Le cuivre représente toujours environ 70 % des exportations minières totales, tandis que le cobalt représente environ 20 %. Bien que la production de cobalt en RDC soit moins mature que celle de cuivre, la RDC représente les deux niveaux de la production mondiale totale de cobalt. La demande mondiale potentielle de cobalt au cours des 10 prochaines années est considérable, alimentée par la transition mondiale vers les véhicules électriques.
Cependant, elle dépend actuellement de la grande partie de la demande de la Chine. Les investissements et les projets d’infrastructure concernent toujours en grande partie les projets de cuivre et de cobalt et, bien qu’ils contribuent à soutenir les recettes fiscales, ils exposeront davantage les pays aux chocs du commerce des matières premières et à la Chine. , qui reste de loin le principal partenaire commercial du pays dans le développement de nouveaux projets miniers. Par exemple, la RDC est en passe d’achever l’expansion de la mine de Kamoa-Kakula pour en faire la troisième plus grande mine de cuivre au monde, et d’augmenter la capacité de production de ses autres mines, en particulier celle de Tenke-Fungurume.
S&P Global Ratings prévoit une diversification vers les autres minéraux du pays (notamment le lithium, l’uranium, l’or, le pétrole brut et le zinc), ce qui devrait contribuer à atténuer son exposition aux chocs commerciaux liés à une matière première ( le cuivre). En outre, la RDC vise à réduire son exposition à la Chine dans le cuivre et le cobalt en signant des accords pour des partenariats avec les États-Unis, l’UE, les Émirats arabes unis, le Japon et la France.
Le gouvernement congolais souhaite également monter dans la chaîne de valeur en créant une zone économique spéciale, dédiée à la production de batteries. Des efforts sont également en cours pour développer le secteur agricole, le pays bénéficiant de conditions climatiques et foncières très favorables, ce qui pourrait à terme améliorer son objectif d’autosuffisance alimentaire grâce aux zones agro-industrielles. Pour ces dernières, la RDC bénéficie d’un plan de 6,6 milliards de dollars financé par la Banque africaine de développement.
Par AJ.S, Comité Éditorial
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