Louis-Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale du Bénin
Louis-Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale du Bénin a été déposé en prison, ce jeudi. Plus tôt dans la journée, il a été auditionné à la Brigade criminelle puis par le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Louis-Philippe Houndégnon, ancien directeur général de la police nationale du Bénin vient de passer sa première nuit en prison. Le général à la retraite a été déposé en prison après une journée marathon où il a été auditionné successivement à la Brigade criminelle et à la CRIET. Le procureur spécial près la CRIET a décidé de maintenir l’ancien haut grade de la police dans les liens de détention. Il est reproché à Louis-Phillippe Houndégnon les faits d’« incitation à la rébellion et de harcèlement par le biais d’un système électronique ».
Un procès prévu pour le 16 décembre
L’ancien général devra attendre en prison son procès prévu pour le 16 décembre 2023. De l’avis de l’un de ses avocats qui a confié quelques mots à la presse, Louis-Philippe Houndégnon a le moral haut. Pour rappel, c’est dans la soirée du mercredi 13 novembre 2024 que l’ancien patron de la police a été interpellé dans sa résidence à Abomey-Calavi. La veille, son cabinet avait déjà émis un communiqué pour attirer l’attention de l’opinion publique sur la présence d’un détachement policier autour de sa maison dans l’intention visible de le mettre aux arrêts.
Dans le communiqué, le général Houndégnon avait réaffirmé sa détermination à lutter pour les libertés fondamentales aux côtés du peuple béninois. Il avait également invité les citoyens à rester vigilants face à cette situation, et avait sollicité le soutien des organisations internationales et de défense des droits humains pour surveiller les événements de près. Le lendemain au soir, les policiers sont passés à l’acte en interpellant celui qui, depuis quelques mois, n’y va pas avec le dos de la cuillère pour vitupérer contre la gouvernance du Président Patrice Talon.
Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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