Stimuler le commerce et la croissance économique
En ce qui concerne la stratégie commerciale, le corridor de Lobito est un projet ferroviaire majeur qui repose sur l’Angola, la RDC et la Zambie. Comment ce projet catalysera-t-il le commerce pour les trois pays ?
Le corridor de Lobito est essentiel pour libérer et renforcer le potentiel économique de la Zambie et de la RDC, en particulier de la ceinture de cuivre. La RDC et la Zambie possèdent des minéraux stratégiques tels que le cuivre, le cobalt et le lithium, tous très demandés sur les marchés internationaux.
Actuellement, les sociétés minières opérant dans ces deux pays utilisent d’autres ports pour leurs exportations, alors que l’itinéraire de Lobito du chemin de fer de Benguela offre une distance plus courte, en particulier vers les marchés occidentaux.
L’Angola a signé un contrat avec le Lobito Atlantic Railway, un consortium qui exploitera le corridor ferroviaire pendant les 30 prochaines années. Nous attendons à ce que le consortium réalise des investissements importants en Angola et en RDC, pour un total d’environ un demi-milliard de dollars, afin d’améliorer le système ferroviaire et de fournir des services répondant aux normes internationales.
Une telle infrastructure régionale peut-elle stimuler le commerce intra-africain, qui ne représente actuellement qu’environ 17 % ?
Oui. Nous devons investir davantage dans les infrastructures, en particulier dans les communications et les routes, afin de faciliter la circulation des personnes et des marchandises. La connexion du chemin de fer de Benguela à la Zambie et à la RDC stimulera considérablement le commerce dans cette sous-région. Sans infrastructures essentielles, il est difficile d’assurer le développement économique aux niveaux national et régional. C’est pourquoi la SADC, présidée par l’Angola, se concentre sur l’amélioration des infrastructures.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) vous inspire-t-elle de l’espoir ?
La ZLECAf est un pas important dans la bonne direction.
Nous avons besoin d’une approche pragmatique et progressive basée sur ce que nous pouvons faire et sur ce que nous avons informé des communautés économiques régionales. En fin de compte, nous devons ancrer ces initiatives dans nos expériences actuelles et obtenir des résultats pratiques, car les gens sont à la recherche d’initiatives continentales susceptibles d’améliorer leur vie.
Nous travaillons à la diversification de l’économie, à la promotion de la production et de la consommation nationales et à l’exportation de nos produits afin de créer des emplois et d’augmenter les revenus.
Quels sont vos principaux produits d’exportation ?
Notre économie dépend encore fortement des industries extractives, principalement du pétrole et des diamants.
Cependant, nous nous diversifions activement et l’agriculture joue un rôle important. Nous avons commencé à exporter des bananes et du café, en particulier vers l’Europe.
Nous produisons et exportons également du sel vers des pays comme la RDC et la Zambie. Nous avons lancé des programmes encourageant le secteur privé à s’engager davantage sur les marchés internationaux en fournissant la qualité requise pour l’exportation.