En Ituri, l’armée ougandaise intensifie sa présence aux côtés des FARDC dans le cadre des opérations conjointes visant les groupes armés actifs dans la région. Vendredi 25 juillet après-midi, un convoi militaire ougandais est entré dans le territoire de Mahagi, en réponse aux récentes attaques meurtrières enregistrées dans le territoire de Djugu.
Le convoi, composé de 21 véhicules transportant des troupes, a franchi la frontière via le poste douanier de Mahagi, situé à plus de 260 kilomètres au nord de Bunia, avant de progresser vers Fataki, dans le territoire de Djugu. La destination finale des soldats reste pour l’instant inconnue.
Selon des sources sécuritaires, ce déploiement vise à appuyer les FARDC dans la traque des groupes armés responsables des violences dans les localités de Lopa et Nizi.
Sur X, le chef d’état-major de l’armée ougandaise a condamné fermement les exactions perpétrées par la milice CODECO et lui a adressé un ultimatum de quatre jours pour déposer les armes.
Plusieurs acteurs politiques saluent cette coopération militaire, appelant à l’étendre à tous les groupes armés refusant d’adhérer au processus de paix, notamment le groupe Zaïre et la CRP de Thomas Lubanga.
« Un mémorandum a été signé à Kinshasa en juin pour la traque de tous les groupes armés. Il ne faut pas cibler un seul. C’est l’ensemble de ces milices qui doit être désarmé afin que l’État retrouve son autorité », a insisté Jean-Pierre Bikilisende, député de Djugu.
Cependant, cette approche militaire ne fait pas l’unanimité. Des représentants de la société civile s’inquiètent de ses répercussions sur l’accord de paix d’Aru 2, signé le 28 juin 2025, dans lequel plusieurs groupes armés s’étaient engagés à déposer les armes et à intégrer le programme national de désarmement.