Dans la province de la Tshopo, seulement 42 % des femmes enceintes bénéficient d’un dépistage du VIH/SIDA lors des consultations prénatales. Ce chiffre alarmant met en péril les efforts de lutte contre la transmission mère-enfant du VIH, déplore Christine Sefu, secrétaire exécutive provinciale du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida (PNMLS).
Lors d’une rencontre d’évaluation des activités liées à l’initiative présidentielle pour l’élimination du VIH pédiatrique d’ici 2030, Christine Sefu a exprimé ses vives inquiétudes. Elle attribue cette faible couverture à l’insuffisance de tests de dépistage dans les structures de santé de la région.
« Le VIH pédiatrique existe malheureusement dans notre province. Nous manquons de tests, les ARV pédiatriques sont quasi inexistants. Et parmi les femmes testées, certaines accouchent encore des enfants infectés par transmission mère-enfant. », at-elle alerté.
Elle appelle à une mobilisation accumulée des autorités nationales et provinciales, mais aussi des partenaires techniques et financiers, afin de garantir l’accès universel au dépistage et aux traitements, notamment pour les enfants.
Christine Sefu rappelle également que les gouverneurs ont été désignés comme présidents provinciaux de la couverture santé universelle, et qu’aucune politique de santé ne peut être complète sans inclure la lutte contre le VIH/Sida en particulier chez les enfants.
Ce cri d’alarme souligne l’urgence de renforcer la chaîne d’approvisionnement en tests et médicaments, dans une province où la vulnérabilité des femmes et des enfants reste préoccupante.




