Le Gouvernement Suminwa décide de renforcer la lutte contre les flux financiers illicites d’origine commerciale (FFIC).
Son ministre des Finances, Doudou Fwamba a levé cette option, mercredi 29 octobre, à l’ouverture de la Conférence de haut niveau sur les flux financiers (FFIC), organisée par la Coopération allemande (GIZ) en collaboration avec les trois régies financières congolaises (DGI, DGRAD et DGDA).
Cette conférence vise à renforcer la synergie entre les services fiscaux pour aboutir à des conclusions tangibles et à une feuille de route pour une réforme profonde du secteur.
L’enjeu est de parvenir à une meilleure traçabilité des transactions et à l’élimination de l’évasion fiscale, afin de favoriser le retour des capitaux au pays et de doter le Gouvernement des moyens nécessaires pour matérialiser la vision du président de la République, Félix Tshisekedi.
Lors de la cérémonie de lancement, le Ministre Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a réaffirmé la détermination de l’Exécutif national à renforcer le dispositif de lutte contre les flux financiers illicites d’origine commerciale (FFIC) dans le secteur minier, qui représente plus de 90 % des exportations nationales.
Cette détermination du Gouvernement découle du constat alarmant de l’impact des FFIC sur l’économie du continent et de la RDC.
« Ces flux constituent aujourd’hui l’un des principaux obstacles à la mobilisation des ressources internes dans l’économie africaine. Selon les données de l’Union africaine, le continent perd chaque année près de 90 milliards de dollars américains… Pour la RDC, ces pertes se chiffrent en milliards de dollars qui manquent cruellement au budget national », a rapporté le ministre des Finances, Doudou Fwamba.
« Chaque dollar perdu est un enfant privé d’éducation, un centre de santé non équipé, une route non achevée », a-t-il regretté.
Considérant que le secteur minier représente le pilier de l’économie congolaise et demeure le principal foyer des vulnérabilités fiscales et économiques, le ministre des Finances est revenu sur les actions menées par le Gouvernement pour inverser la tendance et canaliser vers le Trésor public les flux financiers provenant des activités minières.
Il a notamment évoqué :
-la Stratégie nationale de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, qui sert de pilier fondamental à la protection du système ;
– la création et l’installation du Comité national de mise en œuvre des sanctions financières ciblées (CONASAFIC), qui démontre la volonté du Gouvernement de se doter d’un dispositif solide ;
– la signature, en septembre 2024, des conventions fiscales internationales visant à lutter contre l’évasion fiscale, l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices. Ces conventions, a souligné l’Argentier national, alignent la RDC sur les normes internationales de coopération et de transparence fiscale ;
– l’installation récente d’une Unité opérationnelle d’échanges d’informations fiscales, devant être connectée aux 171 juridictions membres du Forum mondial de l’OCDE sur la transparence et l’échange de renseignements à des fins fiscales. Cet outil est crucial pour accéder aux informations fiscales internationales et détecter les pratiques frauduleuses dans le secteur minier, a précisé le Ministre des Finances.
En déployant ces actions, le Gouvernement, selon le Ministre Fwamba, entend protéger les richesses nationales et restaurer la confiance dans la gouvernance financière, afin de transformer la richesse minière du pays en un levier de développement réel et inclusif.
Placées sous le patronage du ministre des Finances, ces assises seront clôturées vendredi 31 octobre, avec à la clé la Déclaration de Kinshasa.
 
		


 
									 
					


