Le Président bissau-guinéen, UUmaro Sissoco Embalo
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé l’annulation des élections législatives initialement prévues pour le 24 novembre 2024.
L’instabilité politique en Guinée-Bissau connaît un nouveau chapitre avec l’annonce officielle du rapport des élections législatives anticipées, initialement prévu pour le 24 novembre 2024. Le président Umaro Sissoco Embalo, en raison de difficultés logistiques et financières, a décidé d’ annuler le décret fixant cette date, soulevant des inquiétudes quant à l’avenir démocratique du pays.
Des raisons apparaissent pour justifier le rapport
Lors d’une conférence de presse tenue au palais présidentiel, le conseiller politique de M. Embalo, Fernando Delfim Da Silva, a expliqué que les « conditions ne sont pas réunies pour la tenue des élections à la date initialement fixée ». Cette décision, qui était attendue, fait suite aux déclarations du ministre de l’Administration territoriale, Aristide Ocante da Silva, qui avait souligné que le temps était trop court pour résoudre les obstacles logistiques et financiers nécessaires à l’organisation des élections.
La Guinée-Bissau, l’un des pays les plus pauvres au monde, est également l’un des plus touchés par la corruption et l’instabilité. Depuis son indépendance en 1974, le pays a connu une succession de coups d’État et de crises politiques. La dissolution du Parlement par Embalo en décembre 2023, suite à des affrontements armés qu’il a qualifiés de tentative de coup d’État, témoigne de cette instabilité chronique. La majorité absolue détenue par une coalition, incluant le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), adversaire historique de M. Embalo, a rendu sa gouvernance particulièrement difficile.
Implications pour le processus électoral
Ce rapport des levées législatives des questions sur la transparence et la crédibilité du processus électoral en Guinée-Bissau. Alors que le pays a tenté de se stabiliser depuis la présidentielle de 2014, les tensions persistantes, exacerbées par les controverses entourant la durée du mandat de M. Embalo, qui a été élu en décembre 2019. Les incertitudes concernant la date de la prochaine présidentielle ajoute une couche d’angoisse à la situation politique déjà volatile.