Les enseignants du territoire de Shabunda, au Sud-Kivu, ont lancé lundi 10 novembre une semaine sans cours. À l’origine de ce mouvement : le non-paiement de leurs salaires depuis au moins deux mois. Certains accusent un retard de deux mois, tandis que d’autres attendent depuis quatre mois. Cette situation pousse les enseignants à envisager une grève sèche dans les prochains jours si rien n’est fait.
Dans une déclaration faite à Radio Okapi, Joseph Zakatindi, président de l’Intersyndicale territoriale des enseignants de Shabunda, a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie de discrimination et de négligence administrative.
« Nous sommes le 11 novembre, et les enseignants de Shabunda n’ont toujours pas perçu leurs salaires de septembre et octobre. Certains de nos collègues, payés par la TMB et d’autres banques, ont déjà reçu leurs salaires. Pourquoi pas nous ? », s’interroge-t-il.
Selon lui, le gouvernement central aurait déjà viré les fonds à l’IFOD à Kinshasa, institution financière chargée de leur paie ; mais c’est à ce niveau que se situerait même le blocage, et non au niveau du gouvernement lui-même. Il appelle les autorités à intervenir pour mettre fin à cette injustice, affirmant que les enseignants ne peuvent pas travailler « le ventre vide ».
Des plaintes similaires sont également signalées à Kalehe, un autre territoire de la province du Sud-Kivu.






