Plusieurs quartiers de Goma, au Nord-Kivu, sont privés d’eau et d’électricité depuis vendredi 24 janvier. Ces coupures font suite aux dégâts subis par deux lignes électriques : celle de la Société nationale d’électricité (SNEL), reliant Bukavu à Goma, et celle de Virunga Energie, approvisionnant la ville depuis la centrale de Matebe dans le Rutshuru.
Les infrastructures ont été endommagées lors des combats entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise, dans les zones de Minova (Sud-Kivu) et Nyiragongo (Nord-Kivu).
Privés de ces services essentiels, des millions d’habitants et de personnes déplacées, déjà affectés par les affrontements, luttent pour leur survie. Certaines familles, cloîtrées chez elles, parviennent à recharger leurs téléphones grâce à des panneaux solaires, mais la majorité reste coupée du monde, sans moyen de communication.
Cette situation suscite l’inquiétude, notamment parmi ceux qui ont des proches à Goma. Beaucoup se disent sans nouvelles depuis deux jours.
Des acteurs de la société civile appellent les FARDC et le M23 à permettre d’urgence la réparation des lignes électriques dans les zones de combats et à rétablir l’approvisionnement en eau.
« Une population terrée chez elle ne peut être privée d’eau et d’électricité. Sinon, c’est la condamner à mort », déplore l’un d’eux.
Alors que les combats entre les FARDC et leurs alliés Wazalendo contre les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, se poursuivent pour le contrôle de Goma, la privation de ces services aggrave une crise humanitaire déjà critique.