Dans le quartier Ngombe-Lutendele, surnommé Koweït, situé dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa, les incursions nocturnes de bandits armés ont repris avec intensité après une brève accalmie consécutive au passage du bourgmestre. Ces incursions, menées par des individus en tenue civile, policière ou militaire, visent les maisons d’habitation et les commerces, sémant la terreur parmi les habitants.
Une population en détresse
Face à cette recrudescence, de nombreux habitants fuient le quartier, tandis que ceux qui restent vivent dans une psychose permanente dès la tombée de la nuit. Les témoignages sont alarmants :
« Ils se divisent en bandes de 15 à 20 personnes. Ils sont armés, et cela nous empêche de secourir nos voisins. Le seul qui peut nous sécuriser, c’est l’État », déclare un résident.
Les assaillants opèrent sans relâche, brisant portes, vitres et grilles métalliques pour s’introduire dans les domiciles. Les boutiques sont également ciblées, et les économies des familles sont exportées.
Les policiers du quartier, en sous-effectif et sous-équipés, peinent à contenir la situation. Les habitants, désespérés, se cotisent chaque nuit pour leur fournir du café et du sucre, espérant un minimum de protection.
« Le passage du bourgmestre n’a apporté qu’une semaine de calme. Depuis, c’est l’enfer chaque nuit », confie un autre habitant.
Un appel pressant aux autorités
Les résidents lancent un appel urgent au ministre de l’Intérieur et au général Israël Kantu, chef de la Police de Kinshasa :
« Vous êtes intervenus au Camp Luka. Venez aussi au Koweït. Nous plaidons pour un point chaud à l’école Mulenda, où ils opèrent souvent. Nous ne sommes pas en paix ».
Depuis plus d’un mois, les habitants de Ngombe-Lutendele vivent sous la menace constante, privés de sommeil, de sécurité et de dignité.






