“Si la variable démographique était vraiment votre boussole et celle de vos antérieures, des emplois auraient été créés et non supprimés dans le deuxième degré ces six dernières années”, ont déclaré les syndicats représentatifs du secteur face à la ministre, lundi.
Publié le 21/10/2024 17:46 Mis à jour le 21/10/2024 18:05
Temps de lecture : 1min La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, le 23 septembre 2024. (QUENTIN DE GROEVE / HANS LUCAS / AFP)
Ils ne comptent pas en rester là. Les syndicats d’enseignants ont demandé, lundi 21 octobre, “l’annulation des plus de 4 000 suppressions de postes” prévues dans le budget 2025 de l’Éducation nationale et l’abandon des mesures du “choc des savoirs”, à l ‘ouverture d’une réunion avec la ministre, Anne Genetet, sur la rentrée 2025.
La suppression de 4 000 postes d’enseignants prévue par le gouvernement lors de la présentation du budget 2025 est “scandaleuse”, ont souligné les syndicats représentatifs du secteur (FSU, Unsa Education, Fnec-FP-FO, CFDT Education, CGT Educ’ action, Snalc et Sud Education) dans une déclaration commune juste au début de la réunion, ont-ils annoncé à l’AFP.
“Il ne s’agit pas de suivre la démographie”, comme étudié par le ministère, selon eux. “Si la variable démographique était vraiment votre boussole et celle de vos antérieures, des emplois auraient été créés et non supprimés dans le second degré ces six dernières années”, ajoutent les syndicats qui demandent “la création de tous les postes nécessaires”. Ils réclament aussi d’autres “mesures d’urgence”, dont une “augmentation immédiate des salaires sans contreparties” et la “diminution des effectifs dans les classes”.
Les syndicats, qui avaient déjà dénoncé “une saignée”, ont déposé la semaine dernière une véritable “alerte sociale” sur le budget, préalablement à un préavis de grève. Ils ont été reçus mercredi par le cabinet de la ministre qui leur a proposé de relancer “l’agenda social”, sans plus de précisions à ce stade selon eux.