Par John Timsit
Publié hier à 23h31, mis à jour il y a 2 heures
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Ce proche du président de la République ne faisait pourtant pas partie de la première liste de la délégation officielle annoncée par l’Élysée.
Un invité surprise s’est glissé dans les valises d’Emmanuel Macron. Alors que le président de la République a entamé ce lundi une visite de trois jours au Maroc, il a emporté, comme il est d’usage, avec lui plusieurs ministres ainsi qu’une poignée de personnalités politiques et des milieux économiques ou culturels. Parmi ces dernières, l’humoriste controversé Yassine Belattar… qui ne faisait pourtant pas partie de la première mouture de la délégation officielle communiquée en amont par l’Élysée. Si ce lieu suscite quelques interrogations, c’est que l’animateur franco-marocain, accusé maintes fois de complaisance vis-à-vis de l’islamisme, joue depuis des années un rôle trouble auprès du chef de l’État voire de son entourage.
Proche d’Emmanuel Macron depuis son premier quinquennat, Yassine Belattar avait été nommé début 2018 membre du Conseil présidentiel des villes. Une fonction qui l’avait amenée à jouer les maîtres de cérémonie lors de la présentation de la stratégie du président sur la banlieue à l’Élysée au printemps de la même année. Avant que ce dernier n’entre finalement le rapport commandé à Jean-Louis Borloo. Malgré sa condamnation pour menaces de mort, l’humoriste avait été reçu cinq ans plus tard par deux conseillers d’Emmanuel Macron, quelques jours seulement avant la grande marche contre l’antisémitisme en novembre 2023 – manifestation à laquelle le président n’avait même pas participé. De quoi provoquer l’indignation de la communauté juive et d’une partie de la classe politique dans un contexte de tensions ravivées par la guerre au Proche-Orient.
Une nouvelle liste
Ces mêmes critiques ont été réitérées lundi soir dès que l’information de la venue de Yassine Belattar au Maroc a circulé sur les réseaux sociaux. «Comment ce prétendu humoriste, condamné pour menaces de mort, proche des antisémites du CCIF (collectif contre l’islamophobie en France, NDLR), peut-il être présent à un voyage de cette importance en compagnie du président de la République ?», a cinglé le président du RN Jordan Bardella sur X. Face au début de polémique, l’Élysée a contrattaqué en actualisant dans la foulée la liste de la délégation officielle avec douze noms supplémentaires. Dont celui de Yassine Belattar.