En quoi cette nouvelle stratégie redéfinit-elle les partenariats scientifiques de l’Institut en Afrique ?
Notre approche est principalement basée sur le développement de partenariats bilatéraux, porteurs d’actions de recherche, formation et innovation codéveloppées et alignées sur les priorités et besoins des acteurs locaux. Compte-tenu de l’ampleur des défis contemporains, du fait que les problèmes soient les mêmes de part et d’autre des frontières, de l’urgence de trouver des solutions et du besoin de rassembler des masses critiques de chercheurs sur des sujets priorisés , l’IRD souhaite développer plus de partenariats et de projets à l’échelle régionale.
L’approche régionale, complémentaire des actions bilatérales, nous permettra :
D’améliorer notre impact sur l’agenda 2030 (plus de synergies, de partage et de mutualisations) D’augmenter la résilience de nos actions dans un contexte d’instabilité politique De changer l’échelle de notre contribution à la construction de l’ espace africain de l’ESRI De répondre à la demande croissante des bailleurs pour des approches régionales De donner une plus forte visibilité à l’IRD sur des grands thèmes prioritaires
L’IRD a nommé une conseillère régionale. Comment cette nomination s’articule-t-elle avec cette nouvelle stratégie ?
Comme nous l’avons fait pour les outre-mer et compte tenu de la densité de nos actions en Afrique, il a été logique de disposer d’une conseillère scientifique régionale qui pourra opérationnaliser cette stratégie de régionalisation de nos activités et nos partenariats. Dominique Dumet travaille en lien étroit avec la gouvernance et le DRIE, et joue un rôle dans le suivi des communautés d’innovation, qui regroupent des chercheurs du Nord et du Sud, des institutions, des bailleurs, des acteurs de la société civile.
La lecture régionale devrait permettre de créer des ponts d’une grande région à une autre, entre la région méditerranéenne, l’Afrique de l’Ouest et Centrale, et l’Afrique de l’Est, Australe et l’océan Indien.
Que permettre la mise en place d’une stratégie commune inter-instituts ?
Nous avons pour ambition de créer davantage de collaborations et de synergies avec l’ESR français et tous les acteurs de l’Équipe France. Ainsi, les opérateurs français bénéficieraient d’une visibilité accrue et pourraient être collectivement plus performantes sur les défis portés par la France et les partenaires africains, sur des thématiques diverses telles que One Health, le changement climatique, la biodiversité, la grande muraille verte. , les villes durables. En raison de notre implantation solide dans 35 pays grâce à 20 représentations, l’IRD pourrait constituer le point focal pour la collaboration entre les opérateurs de l’ESR français et les opérateurs de développement nationaux, européens et internationaux.
Quelles nouvelles perspectives offrent la mise en place des communautés d’innovation, du projet Planète IRD Sud, ou encore du réseau d’anciens élèves, trois dispositifs qui maintiennent le lien et l’échange ?
Ces trois dispositifs permettent avant tout de favoriser la mise en relation et les contacts entre les acteurs de la recherche au Sud, les entreprises, les ONG, les bailleurs, les institutions, les associations, la société civile, et d’ainsi faciliter l’ avancement de projets multi-acteurs visant à faciliter l’émergence de solutions innovantes à destination des Suds.






