En RDC, le nombre de cas de mpox, anciennement appelé variole du singe, a atteint plus de 14.000 et 511 décès.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), quinze pays africains signalent actuellement une flambée de mpox, avec un total de 2030 cas confirmés et 13 décès depuis le début de l’année, contre 1145 cas et sept décès pour l’ensemble. de l’année 2023.
La maladie s’est même propagée à quatre pays voisins de la RDC qui n’avaient pas encore signalé de cas : le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda. Si des analyses sont en cours au Burundi pour déterminer si les cas signalés sont dus à une nouvelle souche, Nairobi , Kigali et Kampala ont signalé des cas de ce nouveau variant apparu en septembre 2023 dans la région orientale de la RDC. Ce paye représente plus de 90 % des cas signalés.
L’OMS convoque une réunion du comité d’urgence
Face à cette « hausse sans précédent », l’OMS a élevé la réponse à l’épidémie au niveau le plus élevé, nécessitant une mobilisation et une intensification à l’échelle de l’organisation. En outre, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a demandé la tenue d’une réunion d’urgence du comité d’experts afin de déterminer si l’épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale.
« La priorité est d’interrompre rapidement la transmission du virus. Nous collaborons avec nos partenaires pour aider les pays à renforcer les mesures de lutte contre les flambées et veiller à ce que les communautés soient au cœur des efforts déployés pour y mettre fin », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS. pour l’Afrique.
Dans la région des Grands Lacs et Afrique australe, le schéma de transmission varie dans la région. Dans l’est de la République démocratique du Congo, la propagation du nouveau variant (connu sous le nom de clade 1b) est liée à une transmission par contact sexuel et à des mouvements de population importants, tandis qu’en Afrique du Sud, la la plupart des cas concernent des personnes identifiées comme des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
Mieux comprendre les schémas de transmission afin d’affiner la réponse
En Afrique occidentale et dans certains pays d’Afrique centrale, la transmission est associée à l’épidémie mondiale de 2022. Toutefois, l’OMS estime qu’une analyse plus approfondie est nécessaire pour mieux comprendre les schémas de transmission afin d’affiner la réponse à la flambée.
Sur le terrain, l’agence onusienne collabore avec les autorités sanitaires pour faciliter l’accès aux traitements, décentraliser les services de laboratoire afin d’améliorer les capacités de diagnostic et intensifier les efforts de sensibilisation au risque de la maladie au sein des communautés.
Outre une coordination étroite pour améliorer la recherche des contacts, l’OMS entend tirer partie de l’expérience acquise lors de flambées antérieures pour faire en sorte que les interventions soutiennent au mieux les populations clés et répondent à leurs besoins.
La branche africaine de l’OMS travaille déjà en étroite collaboration avec les pays pour élaborer leurs stratégies et plans de vaccination, afin de déployer les vaccins dès qu’ils seront disponibles. Les vaccins sont l’un des nombreux outils de santé publique utilisés pour lutter contre le mpox.
La maladie se transmet de l’animal à l’homme et d’homme à homme
Le traitement des patients atteints du mpox dépend des symptômes. Diverses thérapies susceptibles d’être efficaces contre le virus sont en cours de développement et d’essai. La prévention et le contrôle de la maladie repose sur la sensibilisation des communautés et l’éducation des travailleurs de la santé afin de prévenir l’infection et d’arrêter la transmission.
A noter que le mpox se manifeste généralement par une éruption cutanée ou des lésions des muqueuses qui peuvent durer entre deux et quatre semaines, accompagnées de fièvre, de céphalées, de myalgies (douleurs musculaires), de douleurs dorsales, d’une asthénie marquée ( manque d’énergie) ainsi que d’un gonflement des ganglions lymphatiques.
La maladie se transmet de l’animal à l’homme, les cas étant souvent observés à proximité des forêts tropicales humides où vivent des animaux porteurs du virus. Elle peut également se transmettre d’homme à homme par contact avec des fluides corporels, des lésions sur la peau ou sur des surfaces muqueuses internes, comme la bouche ou la gorge, des gouttelettes respiratoires et des objets contaminés.