Le débat autour du changement ou de la révision de la constitution de la République continue de diviser l’environnement sociopolitique congolais. Si du côté du régime Tshisekedi, l’on apporte son soutien à cette initiative, du côté de l’opposition ce n’est pas le cas et accuse Félix Tshisekedi de vouloir se maintenir le plus longtemps au pouvoir.
S’agissant des manifestations contre ce projet du régime Tshisekedi, le VPM, ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des Affaires coutumières Jacquemain Shabani a révélé au conseil des ministres des dispositions prises pour assurer l’ordre public.
« Dans le volet politique, il a fait état de la surchauffe des esprits autour du débat politique sur la révision ou le changement de la constitution. Pour toutes les activités ou manifestations allant dans ce sens, la police nationale a été instruite pour assurer le plein exercice des droits et libertés fondamentales. Le ministère de l’intérieur renouvelle en même temps son appel aux dirigeants des partis politiques d’assurer un encadrement citoyen de leurs membres qui parfois confondent le débat politique et la confrontation abjecte », rapporte le compte rendu de la 22e réunion du conseil des ministres.
Dans sa note d’information, le numéro Un de la sécurité nationale a également abordé la question du banditisme urbain et de l’incivisme routier.
« Le VPM a motivé la nécessité de la mise en œuvre du plan opérationnel de lutte contre la criminalité urbaine, les embouteillages et l’incivisme des moto cyclistes tels qu’élaboré par la police nationale congolaise. À l’approche de la fin de l’année, il entend poursuivre en collaboration avec le ministère de la défense, de la justice ainsi que le Conseil supérieur de la magistrature à la tenue des audiences foraines consacré à la lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa et en provinces », ajoute le compte rendu de la réunion.
À la suite de cette initiative du régime Tshisekedi, un nouveau mouvement à vu le jour. Il s’agit du collectif Sursaut national ou les voix de l’opposition et de la société civile affirment que toute tentative de modification ou de changement de la Constitution, permettant un éventuel troisième mandat de Tshisekedi, représenterait un “coup d’État constitutionnel”. . Pour eux, cette initiative de l’UDPS est “hasardeuse”, et risque de plonger la RDC dans l’instabilité et met en péril la cohésion nationale.
Des actions de grandes envergures sont en vue, dont celle prévue ce jeudi. Le sursaut national projette ce qu’il présente comme le « grand rassemblement, en date du 14 décembre 2024 « en commémoration du référendum constitutionnel de 2005 ». Lors d’une manifestation de sensibilisation, Delly Sesanga et d’autres cadres ont été interpellés par la police avant d’être relâchés.
Clément MUAMBA