Le ministre provincial de l’intérieur, sécurité, Territoire et affaires coutumières du Kongo-Central, Constant Mamvidila Ndomanuel, a été révoqué de ses fonctions vendredi 13 décembre. Il lui est reproché de graves violations des droits humains.
Selon l’arrêté du gouverneur de province, Constant Mamvidila Ndomanuel est commanditaire des actes de torture et de traitements inhumains sur un citoyen à Kilawu, localité située dans le territoire de Mbanza-Ngungu.
Cette révocation part d’une vidéo, devenue virale sur les réseaux sociaux, dans laquelle le ministre provincial de l’intérieur, Constant Mamvidila ordonnait à un homme de son équipe de fouetter publiquement un père de famille.
Cette scène choquante et humiliante, ayant plongé les habitants du Kongo-Central et autres observateurs dans l’indignation, s’est déroulée dans le village Kilawu de Mbanza-Ngungu. L’assemblée provinciale du Kongo-Central, qui a condamné le traitement cruel ordonné par une autorité publique, a, à l’issue d’une plénière ce vendredi, demandé au gouverneur présent dans la plénière, de révoquer ce ministre provincial, pour “atteinte grave aux droits fondamentaux”.
Le patrimoine foncier en danger
En effet, la victime de la torture était accusée de vente illicite de nombreux hectares de terres aux “personnes suspectes” venues de la partie Est du pays.
De ce fait, séance tenante, plénière l’assemblée provinciale a adopté un moratoire suspendant la vente des terres sur l’ensemble de la province.
Cette décision fait à la suite d’une motion incidentielle introduite par le député provincial Atou Matubuana, dans laquelle il a plaidé pour la mise en place d’une mesure d’urgence face aux préoccupations croissantes liées à la gestion foncière dans la province.
Selon Papy Mantezolo, président de cet organe délibérant, ce moratoire vise à préserver le patrimoine foncier de la province, pour ainsi, répondre aux inquiétudes de la population concernant la spoliation des terres et la mauvaise gestion de ce secteur.