Intervenant vendredi 16 août 2024 lors de la neuvième réunion du conseil des ministres, le ministre de la santé publique, de l’hygiène et de la prévoyance sociale Roger Kamba est revenu sur la situation épidémiologique en République Démocratique du Congo.
À propos du Mpox ou variole du singe, rapporte le compte rendu de la réunion, il a indiqué qu’actuellement 4 sur 9 des pays frontaliers notifiant des cas de Mpox. Une tendance haussière des cas a été constatée dans les zones de santé des provinces atteintes, la présence de deux types de transmission est signalée : seule l’habituelle animal – homme à l’ouest et sexuelle à l’Est et une forte morbi mortalité à l’ouest entre 3 à 10% particulièrement chez les enfants.
“Depuis le début de l’année 2024 jusqu’à la 30e semaine épidémiologique le cumul des cas est de 14.091 cas suspects dont 51 décès soit une létalité de 3,6%. Les provinces les plus touchées sont Equateur, Sud-Kivu, Nord -Kivu, Ubangi, Tshuapa, Sankuru, Mongala et Tshopo”, a détaillé le ministre de la santé dans le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya.
Par la même occasion, le ministre de la santé publique, de l’hygiène et de la prévoyance sociale a évoqué les actions en cours parmi lesquelles la prise en charge médicale gratuite des cas de Mpox, le suivi des contacts avec les zones de santé respectives, la promotion de la surveillance à base communautaire, le renforcement de la sensibilisation de la communauté pour le changement de comportement, le lancement du processus d’acquisition des vaccins, le renforcement de la surveillance aux points d’entrée et aux points de contrôle, la validation du plan national stratégique de vaccination Mpox en RDC, le déploiement des kits de prélèvement au Nord-Kivu et aussi Sud-Kivu et la mobilisation des ressources financières auprès du gouvernement et des partenaires.
En ce qui concerne le choléra, il a été noté à la semaine précédente, la tendance baissière du nombre de nouveaux cas passant de 359 à 30 cas avec une létalité de 0,6%.
“Les provinces les plus touchées restent toujours le Nord-Kivu, le Haut Katanga, le Sud-Kivu et le Haut Lomami. La province du Nord-Kivu représente 48% des cas de tout les pays au cours de cette semaine. Le ministre de “La santé a rassuré de la poursuite des actions de riposte menées à travers les différentes provinces concernées”, ajoute le compte rendu de la réunion.
En Afrique, c’est la République démocratique du Congo (RDC), épicentre de l’épidémie où il a été recensé la quasi-totalité des cas suspectés ou confirmés au niveau du continent. Le Centre africain pour la surveillance et la prévention des maladies (CDC Africa) a déclaré mercredi 14 août 2024, l’épidémie de MonkeyPox ou Variole du signe comme étant urgence de santé publique au regard de la flambée des cas sur le continent Africain. Il en est de même pour l’OMS qui a déclaré le Mpox “une urgence de santé publique internationale”.
Anciennement appelée Monkeypox, « variole du singe » en français, la mpox est une maladie provoquée par le virus de la variole simienne. Les symptômes courants comprennent des éruptions cutanées, des lésions et des douleurs. La plupart des patients se rétablissent dans l’espace d’un mois mais la maladie peut être mortelle. Cette épidémie se propage par des contacts étroits entre individus ou avec des animaux infectés, la mpox est endémique en Afrique centrale et de l’Ouest depuis les années 1970, mais elle a connu une propagation rapide dans le monde en 2022-2023, avec des des dizaines de milliers de cas liés à la variante ouest-africaine recensés dans plus 110 pays.
Clément MUAMBA