Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit d’un don de l’Autorité de préparation et de réaction aux urgences sanitaires (HERA) de la Commission européenne.
« Le ministère de la Santé de la RDC prévoit de commencer à déployer les vaccins ce week-end », a affirmé lors d’un point de presse mercredi à Genève, le chef de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Des rapports des médias citant l’Agence de santé de l’Union africaine (Centres Africains de contrôle et de prévention des maladies – CDC Afrique) font état d’une première livraison de près de 100.000 doses de vaccins.
L’avion transportant les doses est parti mercredi soir de la capitale danoise Copenhague et devait atterrir à Kinshasa jeudi à la mi-journée.
© UNICEF/Jospin Benekire
Un enfant d’un mois reçoit un traitement dans l’unité d’isolement de la variole de l’hôpital Kamanyola, soutenu par l’UNICEF, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
Acheminer les vaccins vers les pays dans le besoin
L’OMS avait indiqué fin août qu’environ 230.000 doses du vaccin MVA-BN, produit par le laboratoire pharmaceutique danois Bavarian Nordic, étaient « immédiatement disponibles pour être envoyées dans les régions touchées » par le virus du mpox.
La branche africaine de l’OMS avait également annoncé fin août la livraison de 10.000 doses de vaccins au Nigéria, ainsi devenue le premier pays africain à recevoir – hors essais cliniques – des doses pour répondre à l’épidémie. Ces vaccins de Bavarian Nordic avaient été donnés par les Etats-Unis.
« L’OMS travaille avec ses partenaires pour coordonner les demandes de vaccins, partager les informations sur les doses disponibles et veiller à ce que ces doses soient acheminées vers les zones où elles peuvent contribuer à contrôler l’épidémie », a fait valoir le Dr Tedros.
Tout en remerciant l’Union européenne pour son don, le chef de l’OMS a appelé les pays disposant de stocks de vaccins à collaborer avec l’ONU et ses partenaires pour acheminer ces vaccins là où ils sont nécessaires maintenant.
Par ailleurs, l’OMS indique avoir aidé Kinshasa et d’autres pays à mettre en place les systèmes de chaîne du froid nécessaires, à soutenir les campagnes de communication visant à fournir des informations sur la vaccination et à lutter contre la désinformation.
© UNICEF/Jospin Benekire
Un agent communautaire sensibilise la population à la variole à Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo.
« A eux seuls les vaccins ne suffiront pas à enrayer ces épidémies »
A noter que la RDC a enregistré plus de 19.000 cas et plus de 650 décès depuis le début de l’année, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé congolais. Plus de 5.000 cas ont été enregistrés dans l’est du pays, selon l’OMS.
Mais plus de la moitié des cas confirmés de contamination concernent des enfants. Deux sous-groupes de mpox circulent en RDC : le clade 1a, dans l’ouest du pays et le clade 1b, dans l’est.
La recrudescence de la maladie sur le continent et l’apparition d’un nouveau variant (clade 1b) avaient poussé l’OMS le mois dernier à déclencher son plus haut degré d’alerte mondiale.
La vaccination est l’un des éléments du plan d’intervention continental élaboré avec CDC Afrique que l’OMS devrait publier vendredi.
« Mais les vaccins ne suffiront pas à enrayer ces épidémies », a insisté le Dr Tedros.
Une façon de rappeler que les agences onusiennes s’efforcent également de renforcer la surveillance, la communication sur les risques, l’engagement communautaire, les soins cliniques et à domicile, ainsi que la coordination entre les partenaires à tous les niveaux.