Des combats ont éclaté jeudi 13 novembre entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo de la milice Armée volontaire d’appui aux FARDC (AVAFAC) dans le territoire de Kabare, au Sud-Kivu. Les accrochages ont eu lieu dans la zone de Mutshshemi et Kabukungu, non loin de la plantation « Chez Mbayo », provoquant panique et déplacement des populations locales.
Selon des sources locales, les hostilités ont débuté vers midi, lorsque les rebelles du M23 ont attaqué les positions tenues par les Wazalendo. Les localités de Mucheni et Kabulungu ont été particulièrement touchées. Pendant près de trois heures, des échanges intenses de tirs à l’arme lourde et légère ont sécoué la région.
La société civile du territoire de Kabare condamne fermement cette reprise des combats, qu’elle qualifie de violation flagrante du cessez-le-feu conclu à Doha. Elle accuse le M23 de poursuivre une « campagne belliqueuse », notamment aux abords du Parc national de Kahuzi-Biega, pourtant considéré comme zone neutre.
Ces affrontements se succèdent alors que des espoirs de paix se dessinent à Washington, où un accord est en discussion. Mais sur le terrain, la situation reste tendue. Les FARDC et le M23 s’accusent mutuellement de rompre les engagements de cessation des hostilités, notamment dans les zones de Kibanda Mangobo (Walungu), Tuwe Tuwe (Mwenga) et Nyamaboko 1er (Nord-Kivu).
La société civile appelle les autorités nationales et leurs partenaires internationaux à agir rapidement pour éviter une nouvelle escalade du conflit dans cette partie de l’Est de la RDC.





