Les personnalités du secteur minier ont réfléchi, du 29 au 31 octobre à Lubumbashi (Haut-Katanga), à la redéfinition de la gouvernance minière en RDC, à l’occasion de la IXᵉ édition de l’Alternance Mining Indaba.
Les participants à ce forum souhaitent que les mines servent d’abord le peuple congolais et permettent aux communautés locales, qui vivent au quotidien les réalités de l’exploitation, de faire entendre leur voix.
Pour le directeur exécutif de l’ONG SARW, Claude Kabemba, les impacts socio-économiques de l’exploitation minière se font sentir au sein des communautés. Il cite notamment la pollution, les inégalités sociales, la pauvreté persistante, le manque de transparence, l’absence d’eau potable, le manque d’accès à des soins primaires adéquats et à une éducation de qualité pour les enfants.
D’après lui, il est temps de refuser que la RDC soit une simple plateforme d’extraction au service des économies étrangères.
Il souligne qu’au sein de l’Alternance Mining Indaba, les communautés et la société civile ont droit à la parole :
« L’Alternance Mining Indaba est née pour porter la voix des sans-voix. C’est un espace de dialogue, d’écoute et de propositions. Ici, les communautés et la société civile parlent, les décideurs écoutent, et ensemble nous construisons un avenir minier plus juste, plus durable et plus souverain ».
De son côté, la représentante de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a expliqué la meilleure façon de réussir et d’atteindre des impacts socio-économiques locaux.
« Il faut instaurer une gouvernance locale participative de nos minéraux, assurer la redevabilité, la traçabilité dans la gestion, la transparence : où vont nos minéraux ? Qui les prend ? Qui les a vendus ? Où est allé l’argent ? », s’interroge-t-elle.
Ces assises sont placées sous le thème : « Minerais stratégiques de la RDC : enjeux géopolitiques mondiaux et impacts socio-économiques locaux ».






