Au total 10 346 déplacés dont 2 870 enfants ainsi que des femmes enceintes et allaitantes, vivent dans des conditions déplorables dans la cité de Popokabaka, chef-lieu du territoire portant le même nom, dans la province de Kwango, alerte ce vendredi 27 décembre, une ONG locale.
D’après le rapport du Programme pour le développement et la lutte contre les maladies (PRODELMA), une organisation locale, ces personnes qui ont fui leurs villages à cause de récentes attaques de la milice Mobondo sont dépourvues de tout et n’ont aucune assistance.
Ces attaques des miliciens Mobondo ont eu lieu entre le 6 et le 12 décembre, et ont causé des dégâts importants dans le secteur de Lufuna, au territoire de Popokaba.
Au moins 150 habitations ont été incendiées et cinq ponts détruits. Les assaillants ont systématiquement pillé plusieurs localités, peut-on lire dans ce rapport de l’ONG PRODELMA.
Ces événements ont occasionné le déplacement massif de la population.
Toujours selon ce rapport, présentement 10 346 personnes, issues de 679 ménages, ont fui leurs villages pour se réfugier dans des zones jugées sécurisées, notamment dans la cité de Popokaba et ses environs.
Leurs conditions de vie sont précaires pour le moment, indique le président de cette organisation de la société civile, Symphorien Kwengo :
« Ces déplacés font face à des besoins humanitaires critiques tels qu’en abris, en nourriture, en articles non alimentaires, en soins médicaux, en protection et autres. Aucune assistance humanitaire n’est signalée jusque-là en leur faveur. Nous demandons ainsi au gouvernement de la République et aux ONG humanitaires de déployer urgemment une mission humanitaire en faveur de ces personnes rendues vulnérables ».
L’ONG PRODELMA dresse aussi un bilan de 117 blessés et 170 morts depuis le début des atrocités commises par les miliciens Mobondo dans la province du Kwango.