Plusieurs avenues de différents quartiers de la ville de Bunia, en pleine expansion, ne portent pas de noms. Ce qui ne facilite pas notamment les interventions des services de sécurité ou des ambulances pendant les urgences, ont déploré dimanche 17 novembre certains habitants.
C’est depuis près de dix ans que l’Ituri est situé en province. Le nombre de quartiers de la ville de Bunia est passé de 12 à 24, avec trois communes qui ont été effectivement baptisées.
Cependant, plusieurs nouvelles avenues et rues, qui se sont créées, n’ont pas de noms.
D’autres avenues portent les noms de leurs premiers occupants au mépris des dispositions légales, renseignent certaines sources.
Les habitants de ces différents quartiers demandent aux autorités compétentes de réguler cette situation qui constitue un défi pour la sécurité de la ville.
Ils déplorent cette situation, qui ne leur permet pas d’avoir des adresses officielles. Pire encore, en cas de deuil, de maladies graves et de cambriolage pendant la nuit, il est difficile d’orienter les patrouilleurs ou les équipes d’intervention.
“Si vous êtes attaqués par des bandits, il vous sera difficile d’orienter les agents de sécurité. C’est pareil en cas d’une urgence de maladie. Comment voulez-vous donner une adresse correcte à un ambulancier, pendant que votre avenue n’a même pas de nom ?”, interroge une habitante.
Pour le maire de Bunia, le commissaire supérieur principal Bosco Mbuyi, la dénomination des rues se fait de manière progressive, car la ville est en pleine urbanisation :
“Il y a certaines chefferies qui sont incorporées dans la ville. Nous devons maintenant urbaniser et baptiser des avenues. Quand nous étions venus ici, il n’y avait même pas de numérotation des parcelles. C’était difficile de retrouver quelqu’un qu’ on cherche”.
Pour baptiser une avenue, a précisé le maire “vous pouvez aller voir le chef d’avenue ou de quartier, ils peuvent baptiser la rue à votre nom, modifiant un petit geste pour motiver les autorités de base”.
Il n’est pas interdit de donner le nom d’un habitant pour baptiser une avenue ou une rue, à-il poursuivi.