Plusieurs structures sanitaires de la zone de santé de Biena, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, peinent à fonctionner normalement à la suite de l’insécurité persistante causée par des incursions des rebelles des ADF.
Le médecin-chef de cette zone de santé, Valentin Kamuha Kisambi, affirme que les hôpitaux, de façon imminente, risquent de ne plus être capables d’administrer des soins aux malades si rien n’est fait dans l’immédiat.
Il rappelle que la situation sécuritaire dans cette zone de santé a commencé à se dégrader depuis le mois de juin 2024, avec l’incursion des rebelles ADF, soulignant que cette situation a occasionné le déplacement massif de la population.
Ce médecin indique également que près de trois quarts d’établissements sanitaires ont été momentanément fermés.
« Avec tout ça, il y a eu une instabilité totale sur le plan sanitaire avec ce mouvement des populations de va-et-vient. « Et donc la population est devenue démunie et depuis ce temps-là, les gens ont difficile à payer leurs factures », rapporte Dr Valentin Kamuha Kisambi.
Il souligne que ces centres médicaux peinent à s’approvisionner en médicaments, affirmant qu’entre janvier et février derniers, huit centres de santé ont fermé momentanément leurs portes et, jusqu’à ce jour :
« Il y a six centres qui sont encore fermés. Et jusque-là, nous n’avons pas d’organisations humanitaires pour assister ces déplacés. Notre crainte est que notre zone de santé soit en difficulté d’offrir du médicament dans le proche avenir. »