Cinq communautés qui se disent victimes des atrocités des groupes armés en Ituri, à savoir Nyali, Hema, Ndo, Mambisa et Alur, affirment qu’aucun groupe armé n’est neutralisé, aucun site des déplacés fermé depuis l’instauration de l’état de siège en 2021 dans cette province.
Ce qui démontre, selon elles, que le bilan de cette mesure exceptionnelle établie par le Chef de l’Etat pour imposer la paix est négatif.
Cela, contrairement à la déclaration faite le mardi à la presse par le gouverneur de province qui dresse un bilan positif sur la situation sécuritaire en 2024 dans cette province.
Selon leur porte-parole, Vital Tungulo, tant que les miliciens continuent à tuer des citoyens innocents sans être inquiétés, on ne pourra jamais parler de la paix en Ituri.
« Le gouverneur militaire dit que le bilan annuel sur le plan sécuritaire est positif, on ne sait pas sur base de quoi. Aujourd’hui, le gouverneur militaire peut nous dire combien de groupes armés ont été neutralisés, combien des miliciens ont déposé les armes, combien de déplacés sont retournés dans leurs villages d’origine, combien de sites de déplacés ont été vidés, et combien d’entités contrôlées par des miliciens de CODECO ont été libérées ? », s’interroge Vital Tungulo.
Selon lui, ces éléments sont des indicateurs qui devraient être pris en compte pour évoquer le bilan.
« Tant que les miliciens garderont encore leurs armes, tant que ces miliciens continueront à contrôler les entités riches en gisement d’or, tant que ces miliciens continueront à tuer sans être inquiétés, on ne saura jamais parler de la paix. Il revient à l’état de siège d’imposer la paix, de forcer le désarmement », a-t-il ajouté.