Par Mohamed Ben Abderrazek | Il y a 1 heure Facebook Twitter LinkedIn WhatsApp
Des centaines de jeunes du continent, réunis récemment dans la capitale éthiopienne, ont appelé à une transformation des systèmes alimentaires du continent en faveur de l’agroécologie.
Réunis à Addis-Abeba du 14 au 16 octobre 2024, plus de 300 jeunes de toute l’Afrique ont appelé à une transition inclusive vers l’agroécologie dans les systèmes alimentaires du continent. Ce plaidoyer a eu lieu lors du premier « Mille Sommet de la jeunesse africaine sur les systèmes alimentaires et l’agroécologie », un événement organisé par l’Alliance pour la souveraineté alimentaire en Afrique (AFSA).
Une mobilisation de la jeunesse africaine
L’événement a réuni des jeunes de 47 pays, avec plus de 1.000 participants en ligne. Cette plateforme a permis de discuter des enjeux futurs des systèmes alimentaires en Afrique et des solutions innovantes pour renforcer leur durabilité face aux défis climatiques croissants.
Parmi les principales revendications, l’accent a été mis sur le soutien aux petits exploitants agricoles et la promotion de l’entrepreneuriat agroécologique dirigé par les jeunes. Les participants ont également demandé que l’agroécologie devienne un pilier central dans les politiques alimentaires du continent, notamment dans la déclaration de Kampala, signée en 2022 par 15 États africains.
Des revendications pour un avenir durable
Parmi les revendications portées par les jeunes, l’accès équitable à la terre, à l’eau et aux ressources énergétiques figure en tête de liste. Les jeunes agriculteurs et entrepreneurs plaident pour des politiques inclusives qui faciliteraient leur accès aux technologies numériques, à la formation et aux financements nécessaires pour développer un secteur agroécologique dynamique.
Ils ont également mis en avant l’importance de protéger les droits fonciers des jeunes, en particulier ceux des femmes, des peuples autochtones et des communautés marginalisées, afin de stimuler l’innovation et la croissance dans ce secteur. Les participants ont exhorté les dirigeants africains à intensifier le dialogue politique avec la jeunesse pour promouvoir l’agroécologie comme levier de résilience face au changement climatique.
Préserver les savoirs traditionnels
L’agroécologie a été présentée comme un vecteur d’action climatique juste. Les jeunes ont souligné que cette approche permet non seulement d’atténuer les effets du changement climatique, mais aussi de s’adapter à ses impacts croissants. En outre, ils ont plaidé pour que les agriculteurs les effectuent le contrôle sur leurs semences, un élément fondamental pour conserver la diversité des semences africaines, pilier des systèmes alimentaires du continent.
Enfin, les participants ont insisté sur l’importance de préserver les savoirs traditionnels en promouvant un apprentissage intergénérationnel. La transmission de ces connaissances, fondées sur des valeurs écologiques, est cruciale pour un avenir alimentaire résilient et durable.
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