Plus de 200 nouveaux avocats ont prêté serment le vendredi 31 octobre dernier à Beni, chef-lieu temporaire de la province du Nord-Kivu.
Cette cérémonie a constitué un soulagement pour ces jeunes professionnels. Cependant, plusieurs interrogatoires subsistent quant au début de leur carrière, comme l’a indiqué Me Olivier Ndoole, avocat au barreau du Nord-Kivu.
« Comment ces avocats vont-ils commencer à exercer, c’est-à-dire à s’initier à ce métier ? Et comment leur survie, qui devrait dépendre au moins des honoraires, sera-t-elle assurée au-delà de cette prestation de serment ? Car bon nombre d’entre eux vont retourner soit à Goma, soit dans les villes ou pays où ils se sont exilés à cause de la situation sécuritaire, ou encore dans d’autres provinces, éloignées de leurs maîtres de scène », a-t-il déclaré.
Ces jeunes avocats s’interrogent également sur la question de leur période de stage.
Beaucoup d’entre eux se retrouvent en effet dans un contexte particulier, où il leur sera difficile d’être encadrés, compte tenu de la situation actuelle qui traverse la province du Nord-Kivu.
Lors de cette même cérémonie, les avocats plus anciens ont également procédé au renouvellement de leur serment.
Initialement prévue pour le 22 février dernier à Goma, cette cérémonie avait été reportée à la suite de la prise de la ville de Goma fin par les rebelles de l’AFC/M23.
Les nouveaux avocats ont ainsi dû patienter neuf mois avant que cette cérémonie puisse enfin avoir lieu.





