La situation reste tendue ce mardi 2 décembre dans le village de Katoyi, situé dans le groupement Ufamandu II, territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Selon des sources locales, cette tension fait suite à une altercation entre deux groupes armés Wazalendo.
De dimanche jusqu’à lundi soir, des affrontements ont opposé deux factions Wazalendo, contraignant des centaines de familles issues de six villages voisins à fuir leurs localités.
Ce mardi, un calme précaire semble s’être rétabli, bien que la situation demeure volatile et imprévisible, indiquant plusieurs sources civiles.
Le groupe Maï-Maï Lamuka
D’après ces sources, les hostilités ont débuté dimanche matin, lorsque des miliciens du groupe Mai-Mai Lamuka, dirigé par Noah Maachano, se dirigeaient vers le chef-lieu du secteur de Katoyi. Ils ont rencontré des combattants du groupe Patriotes résistants congolais (PARECO), menés par Mutayomba et Kigingi, au niveau de Katoyi. La rencontre a dégénéré en échanges de tirs, qui ont duré toute la journée de dimanche et se sont prolongées jusqu’à lundi.
Pris de panique, la majorité des habitants des villages allant de Katoyi jusqu’à Mutindi, à environ 5 kilomètres, ont fui, certains se réfugiant dans la brousse, d’autres dans des zones jugées plus sûres.
Contrôle des villages
Selon certains observateurs, ces affrontements seraient liés à un désaccord interne : une faction souhaitait poursuivre les combats contre les rebelles de l’AFC-M23, qui occupent le centre de Katoyi depuis une dizaine de jours, tandis que l’autre tentait de les en empêcher.
D’autres sources évoquent une lutte pour le contrôle des villages, motivée par des enjeux économiques, dans une zone stratégique qui reste l’une des rares parties des groupements Ufamandu I et II non occupées par l’AFC-M23.
En attendant, la situation demeure instable. De nombreux habitants ayant fui hésitaient encore à regagner leurs villages, par crainte d’une reprise des violences.






