Kinshasa, RDC – Le procès très médiatisé de l’ancien président Joseph Kabila devant la Haute Cour militaire a été le théâtre de déclarations potentiellement explosives le jeudi 21 août 2025. Selon des informations dont la confirmation officielle par les greffes de la Cour est encore attendue, les avocats de la République démocratique du Congo auraient fait état de nouvelles allégations chocs, suggérant que les morts de deux figures politiques influentes de l’ère Kabila, Augustin Katumba Mwanke et Jacques Mbadu, n’étaient pas accidentelles.
Au cours de l’audience consacrée aux plaidoiries de la partie civile, l’État congolais, des sources ont rapporté une intervention dramatique de ses avocats. Ces derniers auraient affirmé avoir été approchés par les familles de feu Katumba Mwanke, ancien conseiller spécial et éminence grise de Joseph Kabila, et de feu Jacques Mbadu, ancien gouverneur du Kongo-Central. Les proches de ces deux personnalités souhaiteraient, selon ces allégations, témoigner dans le cadre du procès.
La révélation la plus fracassante, si elle est avérée, concerne les circonstances de leur décès. La version officielle de la mort d’Augustin Katumba Mwanke, le 12 février 2012, fait état d’un accident d’avion à Bukavu. Cependant, les avocats de la République auraient déclaré en pleine cour que sa famille soutient une tout autre version. « Katumba Mwanke a été assassiné à Kigali », auraient-ils lancé, remettant en cause plus d’une décennie de certitudes.
Dans la même veine, la mort de Jacques Mbadu, officiellement survenue des suites d’une maladie le 19 juillet 2018 à Kinshasa, serait également contestée. D’après les propos attribués aux avocats, il aurait en réalité été « tué à Kingakati », la célèbre résidence privée et ferme de l’ancien président Kabila.
« Ces familles veulent témoigner dans le cadre du procès contre Joseph Kabila », aurait insisté le collectif d’avocats représentant la République. Ils auraient souligné que si ces témoignages étaient jugés recevables par la Haute Cour militaire, ils pourraient considérablement alourdir les charges qui pèsent sur l’ancien chef de l’État.
Actuellement, Joseph Kabila est poursuivi, par défaut, pour des accusations graves incluant la trahison, la collusion avec le Rwanda, ainsi que d’autres crimes graves. L’introduction de ces allégations d’assassinats politiques sur deux de ses anciens proches collaborateurs marquerait un tournant spectaculaire dans ce procès déjà historique.
Ces déclarations, qui pour l’heure restent à être confirmées par des sources judiciaires officielles et indépendantes, ont déjà commencé à agiter l’opinion publique congolaise. Elles soulèvent de nouvelles et profondes interrogations sur de nombreux drames politiques qui ont émaillé les années de pouvoir de Joseph Kabila. La Cour doit désormais se prononcer sur la recevabilité de ces témoignages potentiels qui promettent de transformer radicalement la portée et l’enjeu de ce procès hors-norme.
Avec Mbote






