À Kinshasa, les centres culturels, bibliothèques et maisons d’édition catholiques ont pris part aux IXe Jeux de la francophonie à travers diverses expositions d’œuvres d’art et d’ouvrages.
Ces jeux tenus fin juillet-début août ont ainsi été une occasion de promouvoir la culture congolaise et la doctrine de l’Église catholique auprès des participants venus du monde entier.
Du 28 juillet au 6 août, les différents stades de Kinshasa, la capitale de la RD-Congo, accueillaient les IXe jeux de la francophonie. En plus de ces lieux de concours, plusieurs sites ont été aménagés dans la ville pour des expositions et ventes d’œuvres d’art et d’ouvrages pour la promotion de la culture congolaise. Les centres culturels, bibliothèques et maisons d’éditions de différentes congrégations religieuses catholiques ont profité de cet événement. « Nous avons voulu montrer la culture de notre pays à ceux qui sont venus, permettre à tous de la contempler », explique Aimé Lucien Mbungu, responsable de la galerie Antika du centre culturel Boboto, propriétaire aux jésuites.
Les éditions Paulines et Médiaspaul, toutes deux œuvres de congrégations religieuses appartenant à la grande famille paulinienne, ont également participé aux expositions. « Nous avons voulu diffuser la parole de Dieu à travers la nouvelle culture de la communication sociale, comme le veut notre charisme », explique la sœur Aimé Zango, religieuse.
Expositions
Le centre culturel « Totombola Nkota Ya Biso, Mgr Egide de Boeck » (Promouvons nos langues) a également tenu un stand aux IXe jeux de francophonie pour faire découvrir aux participants la richesse linguistique de la RDC. « Nos quatre langues nationales ont été valorisées à travers notre exposition des livres, nous avons présenté nos langues comme le fondement pour l’apprentissage de l’enseignement multilingue et l’éducation intégrale de notre peuple », explique Richard Onombili, chargé de l’ exposition. « Il nous faut revaloriser d’abord notre culture et nos langues pour mieux promouvoir la francophonie », insiste-t-il.
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Au centre culturel Boboto, l’exposition a été un réexécution des activités publiques après plusieurs décennies. « Les XIe jeux de la francophonie ont été bénéfiques non seulement par rapport aux ventes, mais aussi, ce fut une occasion de nous relancer après une petite inhibition », reconnaît Aimé Mbungu.
Des innovations
« C’est la première fois dans notre pays que l’art moderne contemporain est exposé à côté de l’art ethnique du Congo, comme cela a été fait au centre culturel Boboto » se réjouit Joseph Massamba, un amoureux de l’art. Pour le responsable de la galerie Antika, c’est un message très fort. « Il existe une pesanteur péjorative qui fait que l’art ethnique est associé au fétiche, c’est qui n’est pas vrai », fait-il remarquer.
Des conférences ont, par ailleurs, accompagnées de ces journées d’expositions. « J’ai appris la différence entre l’art contemporain et l’art ethnique, mais aussi l’intérêt de défendre et promouvoir l’art ethnique du Congo » explique Sandra Salama, une Kinoise qui a participé à une des conférences.
Globalement, pour ces institutions catholiques, les IX jeux de la francophonie sont un succès pour la promotion culturelle de la RDC et des œuvres artistiques de l’Église. « Nous sommes satisfaits d’avoir participé même si, au début, nous avons été hésitants pour tenir l’exposition », reconnaît Aimé Mbungu.
Prisca Materanya (à Kinshasa)