L’alerte concernant des cas suspects d’Ebola à Aketi, dans la province du Bas-Uele, a été abordée lors de la neuvième réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 16 août. Dans sa note d’information, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Roger Kamba, a révélé que les prélèvements sur deux cadavres avant leur enterrement ont été analysés à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) et les les résultats sont négatifs. Toutefois, des mesures de contrôle ont été renforcées dans cette partie du pays.
“Sur un autre chapitre, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale a passé en revue la situation de l’alerte relative à la suspicion d’une épidémie de la maladie à virus Ebola dans la zone d’Aketi, en province du Bas-Uélé. Une équipe mixte y poursuit les investigations. Les prélèvements sur deux cadavres avant leur enterrement digne et sécurisé ont été analysés à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) et les résultats ont été renforcés. , tout comme la recherche active des cas et le suivi des cas contacts”, renseigne le compte rendu de la réunion lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
En date du 6 août dernier, le gouvernement congolais avait commencé l’enquête sur trois cas suspects de la maladie à virus Ebola dans la zone de santé d’Aketi (Bas-Uele), au nord de la RDC. Des prélèvements d’échantillons ont été retenus sur un cas suspect et deux corps de malades décédés dans le centre de santé de Dulia, selon un rapport du gouvernement provincial du Bas-Uélé.
« Le premier cas est une dame âgée de 75 ans, cultivatrice, en provenance du village Kponyo dans la zone de santé de Likati, présentant des symptômes de fièvre d’installation brutale ne répondant pas aux antipyrétiques et antipaludéens, des douleurs abdominales, suivies d’ ‘hématémèses, mélénas et épistaxis. L’histoire de sa maladie remonte à trois semaines. Le second cas était un sujet de sexe masculin, âgé de 62 ans, cultivateur, résidant au village Dulia dans la zone de santé d’Aketi, jeune frère du premier cas, qu’il avait accueilli en provenance de Kponyo pour la recherche de soins approprié. Son histoire remontait à deux semaines, et il avait présenté successivement des frissons, fièvres, hématémèses, mélénas et épistaxis. Son décès est survenu le 31 juillet 2024. Le troisième cas était un sujet de sexe masculin, âgé de 55 ans, catéchiste et père spirituel du deuxième cas. Sa maladie a débuté 24 heures après sa prédication lors du deuil du deuxième cas. Il a présenté les mêmes signes cliniques que les deux cas précédents et est décédé quelques heures plus tard », précise le rapport.
Rappelons qu’Aketi, dans le Bas-Uele, a déjà été frappé précédemment par Ebola. C’était lors de la 8e épidémie, qui avait été rapidement circonscrite et maîtrisée. Elle avait vraisemblablement fait 4 morts.
Clément MUAMBA