Félix Tshisekedi a inauguré ce dimanche à Kipushi, dans le Haut-Katanga, une usine de production de zinc baptisée « KICO ». Ce projet, réalisé dans le cadre d’un partenariat entre la Gécamines et Ivanhoe Mines, marque la relance de la mine de Kipushi, décrit comme la plus grande mine de zinc d’Afrique.
L’usine aura une capacité de production de 45 000 tonnes de zinc par mois. La mine de Kipushi, exploitée pour la première fois en 1924, avait arrêté ses activités en 1993, conséquence de la crise économique qui avait touché le pays.
La mine de Kipushi a été qualifiée de “joyau unique” pour ses teneurs exceptionnellement élevées en zinc, atteignant plus de 30 %, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 4 à 12 %. Avant son arrêt, elle produisait jusqu’à 140 000 tonnes de zinc par an, contribuant à la fois à l’économie locale et à l’emploi.
La relance de cette mine est présentée comme une étape clé pour le secteur minier congolais. En plus du zinc, Kipushi est riche en métaux polymétalliques tels que le cuivre, le germanium, le gallium, le cadmium et l’argent.
Le projet KICO reflète une nouvelle approche dans les relations entre Gécamines et Ivanhoe Mines, avec une révision de l’accord initial de 2006. La participation actuelle de Gécamines est de 32 %. Elle passera à 38 % dans quelques jours, à 43 % dans 3 ans, et atteindra 80 % dans un délai maximal de 12 ans, faisant de Gécamines l’actionnaire majoritaire et le propriétaire de la mine.
Actuellement, la production de Kipushi est exportée sous forme de concentrés de zinc. Des projets potentiels pourraient transformer le zinc localement, ce qui pourrait inclure la production d’acide sulfurique et d’engrais, contribuant ainsi au développement économique local et à la création d’emplois.