Leur retrait définitif était annoncé pour la fin de l’année 2024, pourtant la MONUSCO est bien partie pour prolonger sa présence en République démocratique du Congo (RDC).
L’escalade de la violence dans l’est du pays a remis en cause l’agenda fixé par l’ONU qui prévoyait un départ progressif des 15 000 Casques bleus de la MONUSCO, comme le réclament les autorités congolaises.
Parmi les seuls journalistes à avoir pu se rendre dans un camp de la MONUSCO, Sam Mednick, journaliste pour The Associated Press constate que « de nombreux Congolais ont l’impression que rien n’a changé depuis leur arrivée et que personne ne les défend comme il se doit ». Elle indique également que « la date de départ de la Monusco n’a pas encore été fixée formellement. Le gouvernement a déclaré qu’il allait établir un nouveau calendrier. On ne sait pas non plus qui prendra la relève une fois que les soldats de la paix seront partis ».
Créée en novembre 1999, la mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo avait pour objectif premier de tenter de ramener la paix pendant la deuxième guerre du Congo. Depuis, elle a également été déployée pour faire face à la guerre dans le Kivu qui a connu plusieurs épisodes depuis 20 ans.
L’est du Congo continue d’être ravagé par plus de 120 groupes armés qui cherchent à s’approprier cette région riche en minéraux. La violence s’accompagne de massacres généralisés et a entraîné le déplacement de près de 7 millions de personnes.