La Nouvelle société civile congolaise (NSCC) s’insurge contre l’éventuelle révision de la constitution de la République Démocratique du Congo. Dans une interview accordée à Actualité.CD, Jonas Tshiombela, coordonnateur national de cette structure soutient que la période n’est pas assez bien choisie au regard notamment de plusieurs défis auxquels le pays fait face.
« Nous sommes conscients que la constitution de la République prévoit ces modalités de révision ou des retouches quand il y a des soucis et ces mécanismes sont faisables », dit Jonas Tshiombela qui se pose une série de questions : est-ce que c’est elle ( constitution) qui nous place en position d’être toujours à la défensive lorsque notre pays est attaqué ? Est-ce qu’en changeant la constitution on pourra revoir le système de gouvernance de la République en matière de détournement des biens, de lutte contre l’impunité, la corruption ? Est-ce c’est ça les défis qu’il faut relever ?.
Pour la NSCC, « le pays est sous menace de balkanisation, le moment n’est pas bien choisi. En plus, en état de siège, il est très difficile de parler de la révision de la constitution, il est même interdit. Nous ne voyons pas l’opportunité ni les défis que la constitution une fois réviser pourra résoudre le problème de gouvernance de la république ».
Pour rappel, lors d’un échange ce mercredi 1er mai, avec la communauté congolaise vivante en Belgique, le président Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place dans les prochains jours d’une commission nationale multidisciplinaire censée réfléchir pour arriver à la proposition d’ une nouvelle constitution en République Démocratique du Congo. Félix Tshisekedi a précisé que l’actuelle constitution mise en place à la suite d’un conflit avec les belligérants, est devenue obsolète et cadre plus avec les réalités politiques du moment.
Grâce GUKA