Le Politoscope, un outil de surveillance sur la violence numérique en RDC, en collaboration avec la Fondation Hans Seidel, de l’Allemagne, a organisé un atelier mardi dernier à Kinshasa sur les cybermenaces et la transition numérique.
Cet événement, qui s’est tenu à la salle de conférence de la fondation, a rassemblé des spécialistes et des acteurs du secteur numérique, dont Éric Hingeldorf, professeur de droit de l’Université de Wirburg en Allemagne.
Contacté par ACTUALITE.CD, Christian Moleka, coordonnateur national de la Dynamique des politologues du Congo (Dypol), également initiateur du politoscope, a recommandé notamment la prévention, le renforcement de la vigilance des Congolais sur l’utilisation des NTIC.
« Il faut également renforcer la régulation et la répression pour qu’internet ne devienne pas un territoire sans loi », at-il indiqué.
Selon lui, la problématique des cybermenaces en mérite d’être soulevée en RDC, au vue du croissant accès à internet en RDC.
« Avec une couverture actuelle de 31 %, il est important de renforcer la culture numérique et l’appropriation citoyenne des réseaux sociaux et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC », a-t-il confié.
Il a également évoqué les principales cybermenaces qui pèsent sur les Congolais, notamment l’usurpation d’identité, la désinformation en ligne, et les arnaques. Il a rappelé des incidents marquants, comme le piratage du site internet de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni) en 2018, pour illustrer les dangers auxquels la population est confrontée.
« Aujourd’hui, beaucoup de comptes Facebook sont piratés au profit de sites d’investissement, ce qui souligne la nécessité d’une vigilance accrue face à ces réalités », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Christian Moleka est revenu sur les avancées enregistrées par la RDC dans le domaine numérique. Parmi ces avancées il a cité notamment la loi sur le numérique, la création du Conseil national de la Cyber défense (CNC), ainsi que des initiatives citoyennes comme le politoscope pour surveiller et analyser la violence numérique.
L’atelier a également connu l’intervention de Shiva Kisumpi, expert en renseignement numérique à la Direction de la télécommunication et des nouvelles technologies de la police nationale du Congo, et de Olga Kavira, experte et chef de service en transformation numérique du ministère de PT NTIC et numérique.
Bruno Nsaka