L’Ambassade des États-Unis en République Démocratique du Congo a organisé, le jeudi 10 octobre 2024, dans tous ses espaces américains, une session de Questions & Réponses sur les vaccins Mpox.
Cet événement est intervenu également via Zoom a réuni des professionnels de médias, des professionnels de la santé, des étudiants et autres dans le but de fournir des informations claires et précises sur les vaccins Mpox. Il était également question d’informer le public sur les différentes interventions des États-Unis en RDC depuis le début de cette épidémie au pays.
Quatre intervenants ont, tour à tour, expliqué l’apport et le soutien des États-Unis aux côtés du Gouvernement congolais afin de contenir cette épidémie. Il s’agit de Jacques Kokolomami, Professeur de l’Ecole de Santé Publique ; Zoe Robbin, section économique, Ambassade des États-Unis ; Michael Kinzer, responsable de la riposte au Mpox au CDC et Bantu Kalima de l’USAID.
D’après Madame Zoé, chargée des affaires économiques au département d’État de l’Ambassade des États-Unis en RDC, son Gouvernement est engagé à soutenir le peuple congolais. C’est ce qui explique le don de 50.000 doses de vaccin, plus de 13 millions USD donnés toujours pour cette lutte.
Autres interventions des États-Unis en RDC
Dans le lot d’interventions des États-Unis, le Dr Michael a cité le déploiement de vaccins dans les provinces. Ces jours-ci, la vaccination a commencé pour un premier temps dans les deux Kivu.
En termes de sensibilisation, toute une campagne a été mise en place pour informer la population.
Des centaines de milliers de gens sensibilisés via radio et message Internet. Aussi, des centaines de tests de laboratoire effectués. Environ 400 personnes soignées dans les centres de prise en charge de malades Mpox. Près de 2 millions USD investis dans les équipes et formation du personnel de santé. Il y a la prise en charge sociale, médicale, nutritionnelle. 50.000 doses de vaccin sont initialement remises en attendant l’appui d’autres partenaires.
Quant au renforcement des capacités, il concerne la prévention, le système de santé et la détection et prévention.
Pour le Dr Michael Kinzer, l’Agence de santé contre les épidémies appuie depuis longtemps la RDC contre le Mpox, par exemple dans la province de l’Equateur.
Cette agence s’active, entre autres, dans la surveillance de Mpox. Elle déploie également plusieurs experts sur terrain. Elle appuie le ministère de la santé dans la collecte de données.
M. Bantu Kalimba de l’USAID et Conseiller à la sécurité sanitaire mondiale insiste sur le fait que dans leur quotidien, ils sont appelés à se rassurer que la menace infectieuse est contenue et qu’ils doivent y répondre rapidement pour que cela ne soit pas une menace dans le monde : prévention, détection, transmission
Ils travaillent avec la Croix rouge, FH 360.
Le professeur Jacques de l’école de santé publique à l’Unikin a évoqué plutôt la réponse de suivi communautaire et la recherche scientifique dans des laboratoires.
Quid de la qualité des vaccins apportés en RDC ?
Plusieurs questions des journalistes concernaient la qualité des vaccins que les États-Unis ont remis.
Le Dr Michael a précisé que ces vaccins ne sont pas destinés aux enfants.
« Ces enfants ne sont pas pour les enfants. Nous avons d’abord privilégié les agents de santé pour les protéger et protéger ceux qui les environnent. », a-t-il souligné avant d’évoquer la qualité de ces vaccins.
« Le vaccin ici est le même utilisé aux États-Unis et ailleurs. Pas de différence avec les autres qui sont utilisés en Europe. », a-t-il souligné.
De son côté Bantu Kalima a également rassuré que ces vaccins suivent la même rigueur de vaccination selon des procédures très exiguës.
« Ce n’est pas un vaccin dédié uniquement aux congolais. Il a été fabriqué aux États-Unis et testé partout ailleurs comme en Europe par exemple. L’OMS l’a validé ainsi que d’autres services habiletés. Tout changement de comportement commence par la sensibilisation et la connaissance de cette maladie. Il ya de groupe national technique de travail notamment OMS qui a donné sa validation et qui continue à avant, pendant et après la vaccination. Comme pour dire tout est bien suivi. », a-t-il dit.
Cet expert de l’USAID est revenu sur les défis rencontrés dans cette lutte contre le Mpox.
Il ya d’abord les défis d’accès aux personnes les plus vulnérables vivant dans les zones à accès difficile où les infrastructures posent problème.
Le deuxième grand défi consiste à accéder aux zones humanitaires avec plus de 6 millions de déplacés qui n’ont pas accès aux vaccins de routines de santé. Ainsi, les enfants sont les plus touchés dans certaines zones et il y a un besoin criant de vaccins adaptés aux enfants.
Un autre défi, c’est le financement et le manque de ressources pour arrêter cette épidémie.
Nadine FULA