En République Démocratique du Congo, 15.000 entreprises sous-traitantes sont actuellement enregistrées auprès de l’Autorité de régulation de contrôle de la sous-traitance dans le secteur privé (ARSP).
Cette année 2024, l’ARSP compte atteindre 50 à 60.000, a dit le Directeur Général de l’ARSP, Miguel Kashal Katemb, au cours d’un briefing spécial organisé le jeudi 14 mars 2024, avec le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya.
D’après Miguel Kashal, des efforts sont fournis par son établissement afin que des congolais décrochent des marchés importants, notamment dans le secteur minier.
« Le travail réalisé par l’ARSP est de faire en sorte que la sous-traitance soit à capitaux majoritairement congolais. Depuis 2017, la loi réglementant la sous-traitance ordonne de réserver la sous-traitance à des entreprises à capitaux majoritairement congolais. Car nous avons constaté qu’il y avait un manque à gagner pour la RDC liée à la fraude et à un système de prête-noms utilisé dans le secteur de la sous-traitance. », a-t-il indiqué.
Parmi ces efforts consentis, il y a notamment le contrôle initié dans plusieurs entreprises minières qui présagent déjà des fruits.
Ainsi, neuf (9) sociétés évoluant au sein des entreprises minières filiales d’Eurasian Resources Group ont été suspendues par l’ARSP pour violation de la loi sur la sous-traitance.
« Nous venons de mettre fin à cette mafia qui a confisqué pendant une longue période la chaîne de valeur congolaise au détriment des vraies sociétés à capitaux majoritairement congolais, et c’était un circuit hermétiquement fermé auquel nous avons
mis fin, et désormais ces marchés reviendront aux sociétés à capitaux majoritairement congolais afin de pouvoir développer notre tissu économique », a fait savoir Miguel Kashal Katemb.
Ce dernier a par ailleurs insisté sur le fait que l’accès des entrepreneurs congolais aux marchés
concerne à plus haut niveau le Comité dirigeant de l’ARSP.
« La chaîne de valeur des ressources naturelles doit être une participation majoritairement congolaise », a-t-il insisté.
Et de poursuivre : « La Loi n’exclut pas les expatriés parce qu’elle parle de 49 % pour les expatriés et 51 % pour les nationaux, mais choisi grave, on constate qu’il y’a certaines sociétés qui veulent toujours continuer avec cette exploitation abusive des congolais. Cette époque est révolue, plus rien ne sera comme avant, nous allons remettre de l’ordre dans ce secteur. », a martelé Miguel Kashal Katemb.
Nadine FULA