L’insertion de l’épreuve orale d’anglais aux examens d’État, telle que décidée par l’inspection générale de l’enseignement, ne suffit pas à résoudre le problème de la pratique de l’anglais par les élèves finalistes du secondaire. C’est l’avis du professeur Paul Vitamara Masimango, enseignant à la faculté de Psychologie et des sciences de l’éducation de l’Université de Kisangani.
Le professeur s’interroge sur le fait que des élèves, ayant suivi le cours d’anglais depuis la première année du secondaire jusqu’à l’université, peinent à s’exprimer dans cette langue. Selon lui, le système d’évaluation traditionnel appliqué dans l’enseignement ne favorise pas la pratique orale.
L’importance de l’évaluation formative
Pour améliorer la maîtrise de l’anglais, il plaide pour une évaluation formative, qui consiste à évaluer les élèves mais aussi les enseignants tout au long du processus d’apprentissage :
Les élèves, afin d’identifier leurs difficultés et les corriger progressivement.
Les enseignants, afin d’ajuster leurs méthodes pédagogiques, leurs supports et leurs matériels didactiques.
« Ce n’est qu’à travers une évaluation continue qu’on peut améliorer l’oral des élèves. Si les élèves sont incapables de parler en anglais, il faut aussi se demander si le problème ne vient pas de l’enseignant », a expliqué le professeur Masimango.
Une réforme à envisager dès le primaire
L’expert recommande que l’oral d’anglais soit intégré dès le primaire et le secondaire, avec une évaluation continue des élèves et des enseignants. Selon lui, seule une réforme systémique permettra de développer une véritable compétence linguistique chez les apprenants.






