Le gouvernement de la RDC prenant part aux récents travaux de la COP 28 à Dubaï, a annoncé la signature d’un accord de partenariat pour la nouvelle économie du climat, qui comprend les engagements d’un financement initial de 62 millions de dollars par ses partenaires internationaux.
Présenté comme un des plus grands succès de la diplomatie environnementale de la RDC sur la scène internationale, cet accord, dont les clauses ne sont pas encore dévoilées par le gouvernement congolais, intervient dans un contexte où les forêts du bassin Congo, et ses tourbières subsistent. encore sous la menace persistante des activités extractives. Notamment, le projet de vente de 30 blocs pétroliers et gaziers en RDC lancé en juillet 2022 qui continue à susciter des questionnements sur l’avenir de ces zones à grande importance écologique. les autochtones et les communautés locales qui vivent dans et autour de forêts tireront de ce financement.
Plusieurs organisations de défense de l’environnement et de protection de droits des communautés locales dont le Mouvement de Jeunes pour la protection de l’environnement MJPE-RDC ont, au cours de l’année 2023 organisé des ateliers et échanges communautaires avec les populations autochtones forestières sur le respect de leurs droits à gérer leurs forêts et à en tirer des avantages et des bénéfices.
Ainsi, conscientes des violations des droits et de la marginalisation dont sont victimes les communautés locales et connaissant les vrais problèmes et besoins auxquelles elles font face pour l’amélioration de leurs conditions socio-économiques, prenant également en compte les engagements du Chef de l’ L’État de protéger tout citoyen congolais pendant les campagnes électorales, elles invitent le prochain gouvernement à prioriser les intérêts et le bien-être des peuples autochtones et communautés locales dans la gestion de ce financement.
« Les fonds pour la protection de forêts doivent bénéficier directement aux communautés qui dépendent essentiellement de ces forêts. Voilà pourquoi nous exigeons du Président et de son prochain gouvernement des explications claires sur la façon dont ces fonds seront affectés afin que ça contribue réellement à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et peuples autochtones», a déclaré Bonaventure BONDO , coordonnateur du MJPE-RDC.
En outre, les organisations de défense de l’environnement s’interrogent sur le paradoxe qui entoure cet accord qui sous-entend apporter un appui technique et financier pour la conservation et la gestion des forêts de grande valeur, des tourbières et des zones clés pour la biodiversité en RDC pendant que sur ces mêmes zones se trouvent des blocs pétroliers dont la demande de leur annulation n’a pas encore reçue une réponse de la part du gouvernement.
« Comment concevoir travailler pour la protection des zones à haute importance biologique et des tourbières pendant qu’on planifie l’exploitation du pétrole dans ces mêmes zones sachant tous les impacts négatifs que cette dernière a sur l’environnement ? s’interroge Blaise MUDODOSI, coordonnateur de l’ONG APEM-RDC.
Les organisations de la société civile invitent, au nom de la transparence, l’État congolais à fixer les avis sur le contenu de cet accord et comment il compte utiliser ce financement.
Signataires :
Mouvement de jeunes pour la Protection de l’Environnement (MJPE-RDC) Actions pour la Promotion et Protection des Peuples et Espèces Menacés en RDC (APEM-RDC) Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique (CORAP) union des Peuples Autochtones Pygmées pour le développement et l’insertion Socio-économique (UPADIS/Batwa-RDC) Cadre d’acteurs et d’actions pour le développement durable (CAADD)
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