En ce qui concerne la propagation rapide de la souche « clade 1b » de Mpox en RDC et dans les pays voisins, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte mondiale. « La situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale », a déclaré, mercredi 14 août, le chef de l’OMS, Adhanom Ghebreyesus.
« Aujourd’hui, le comité d’urgence s’est réuni et m’a fait savoir qu’à son avis la situation constitue une urgence de santé publique de portée internationale. J’ai accepté cet avis », a déclaré devant la presse le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Il justifie sa décision par « l’apparition l’an dernier du clade 1b et sa propagation rapide en RDC (…) et sa détection dans les pays voisins de la RDC ». La maladie, poursuivie-il, semble se propager principalement par le biais des réseaux sexuels.
Le nombre de cas à triple
« Mais nous ne faisons pas face à une seule épidémie et à une seule souche. Nous faisons face à plusieurs épidémies avec différentes souches dans différents pays, avec différents modes de transmission et différents niveaux de risque », a précisé le chef de l’OMS.
Médecins sans frontières (MSF), une alerte, mardi 6 août, sur l’augmentation des cas de la maladie de Monkey pox en RDC.
Selon cette organisation humanitaire, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés, et 654 décès.
MSF s’inquiète du fait que cette maladie est reconnue comme étant endémique dans 11 des 26 provinces du pays.
Mais, depuis le début de l’année 2024, MSF constate une aggravation de la situation. Elle parle de plus de 12.300 cas suspects qui ont été notifiés, dans 23 provinces. Ces chiffres représentent environ 80% des cas enregistrés en 12 mois en 2023.