La question de la présence et de la circulation des étrangers dans les sites miniers a été discutée lors de la dix-huitième réunion du conseil des ministres, tenue vendredi 18 octobre 2024. Dans sa communication, le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, a soulevé le problème de la présence d’étrangers dans les zones minières du pays.
Le président a noté que dans certaines régions minières, des exploitants étrangers opèrent de manière illégale. Il a rappelé que la libéralisation du secteur minier, inscrite dans le Code Minier, avait permis l’accès de ce secteur à tous les opérateurs économiques, qu’ils soient nationaux ou étrangers.
“Abandonner l’interdiction de circulation des étrangers dans les zones minières ne doit pas être perçu comme une naïveté de notre pays, leur permettant de faire tout ce qu’ils veulent. Cette décision a été prise pour attirer les investisseurs et améliorer le climat des affaires”, at-il précisé, selon le compte rendu de la réunion.
Pour contrer les abus liés à cette libéralisation, de nouvelles instructions ont été données au gouvernement et aux services concernés. Le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, ainsi que le ministre des Mines et la Direction Générale de Migration (DGM) devront renforcer le contrôle et la surveillance afin de bloquer l’accès des sites miniers aux étrangers sans titre de séjour régulier ou sans investissement dans l’exploitation minière. Ils devront également veiller à éradiquer la pratique des prêtes-noms. Les ministres et services concernés présenteront leurs conclusions sous un mois.
Cette discussion intervient alors que l’ambassade de Chine en RDC a signalé l’arrestation de 18 ressortissants chinois et la disparition de 3 d’entre eux, travaillant pour l’entreprise Good Time Steel Congo Investment SARL dans la province du Lualaba. L’ambassade de Chine a exprimé ses inquiétudes face à cette situation, appelant les autorités congolaises à retrouver les disparus et à garantir leur sécurité. Elle a également demandé l’organisation de visites consulaires pour s’assurer de leur bien-être.
Clément Muamba