Amnesty International reproche à la MONUSCO d’avoir joué un rôle dans les événements ayant conduit au massacre au mois d’aout à Goma contre les manifestants Wazalendo. Pour sa part, la MONUSCO rejette ces accusations, affirmant avoir travaillé conformément à son mandat de protection des civils.
Selon Jean Mobert N’senga, chercheur RDC à Amnesty International, la demande faite par la cheffe de la MONUSCO à Goma à l’ex-gouverneur Constant Ndima d’interdire la manifestation est allée au-delà des prérogatives de la mission onusienne en RDC :
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En réaction, la MONUSCO réaffirme son mandat consistant à protéger les civils. S’agissant de ces événements survenus à Goma, la porte-parole de la MONUSCO, Khady Ndeye, note que la mission a travaillé en étroite collaboration avec les autorités afin d’identifier les coupables :
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Une dizaine de morts et une cinquième de blessés
Le tribunal militaire de garnison de Goma avait condamné soixante-trois prévenus à de lourdes peines ce lundi 9 octobre 2023, dans le cadre du procès relatif à la répression sanglante de Goma enregistré le 30 août 2023. Huit personnes ont été condamnées à la peine de mort. En revanche, 52 personnes ont été acquittées.
Ce jour-là, des forces de l’ordre ont réprimé violemment une manifestation des adeptes de la secte la Foi naturelle judaïque messianique vers les Nations, qui se font appeler aussi « Wazalendo ».
Des dizaines de personnes avaient trouvé la mort, plus de cinquanye autres ont été blessées. Une centaine de manifestants ont été interpellés.
Des militaires responsables avaient été arrêtés, puis condamnés et le gouverneur militaire du Nord-Kivu, rappelé en consultation à Kinshasa dans le cadre de cette affaire.